Château d'Annéot dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Annéot

  • 16 Voie communale Grande Rue
  • 89200 Annéot
Château dAnnéot
Château dAnnéot
Château dAnnéot
Château dAnnéot
Crédit photo : Pucesurvitaminee - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Grille d'entrée avec ses pilastres et le mur de clôture avec ses deux fausses portes ; façades et toitures du château et des communs y compris la porte d'entrée de ces derniers et la grille des communs avec ses pilastres ; escalier du château avec sa rampe en fer forgé et le premier salon avec son décor ; pigeonnier ; fontaine Saint-Gengoult (cad. A 298 à 302) : inscription par arrêté du 4 novembre 1983

Origine et histoire du Château d'Annéot

Le château d'Annéot est un édifice historique situé à Annéot, dans l'Yonne. Il s'agit d'une demeure privée non ouverte à la visite ; les propriétaires étudient l'ouverture éventuelle des jardins au public. Au XVIIe siècle, la seigneurie d'Annéot fut divisée : la partie principale appartenait au chapitre de Notre‑Dame d'Autun et l'autre à Étienne Champion, qui l'acquit en 1643. Étienne Champion fut receveur du grenier à sel d'Avallon en 1655, échevin en 1661 et fut anobli après l'acquisition de la charge de conseiller secrétaire du Roy au Grand Sceau le 31 mars 1687. Il épousa Madeleine Boulard et eut notamment un fils, Étienne (II) (Avallon 9 janvier 1655 – Paris 15 février 1725), écuyer, seigneur d'Annéot, lieutenant au bailliage d'Avallon et avocat au Parlement de Bourgogne, qui acheta le reste de la seigneurie en 1700 au chapitre d'Autun pour 13 400 livres. Le fils cadet d'Étienne (II), Charles‑François Champion (Avallon 14 mai 1701 – inhumé le 24 septembre 1779 à Avallon), écuyer et seigneur d'Annéot, fit édifier le château sur les bases d'un manoir plus ancien. Marié en 1729 à Mlle Minard de Lautreville, il eut trois fils, dont Étienne‑Louis Champion (16 février 1729 Annéot – 30 août 1802 Avallon), écuyer et capitaine au régiment d'Auvergne, chevalier de Saint‑Louis, qui épousa le 19 mars 1768 Claudine‑Françoise de Denesvre (15 janvier 1740 Avallon – 21 décembre 1823 Annéot). Le couple demeura sans enfant. La sœur de Claudine, Jeanne Françoise de Denesvre (13 septembre 1751, Domecy‑sur‑le‑Vault), épouse de Charles‑François Guillet de Monts, mourut à la naissance de son fils Michel‑Auguste‑Charles Guillet de Monts le 9 octobre 1783 à Nevers ; élevé par sa tante et son oncle, il devint leur héritier. Michel‑Auguste, maire d'Annéot, mourut le 17 décembre 1853 à Avallon ; son épouse Julie de Saillans (7 avril 1783 – 11 juillet 1857) lui donna plusieurs enfants, parmi lesquels Ernest Guillet de Monts, héritier du château, qui mourut jeune et sans alliance, désignant pour héritière la fille de sa sœur Thérèse Charlotte Goupilleau (9 mars 1849 Avallon – 4 avril 1918 Paris). Celle‑ci, mariée à Alexandre Auguste Thirion de Noville (11 août 1829 Metz – 12 novembre 1878 Marbache), eut une fille, Valérie (1879–1954), restée célibataire et héritière du domaine. Après de longues années d'abandon, le château a été racheté en avril 2023 et fait l'objet d'une importante campagne de restauration. L'édifice a été partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 4 novembre 1984. Selon une description de 1912, la propriété s'ouvrait sur une première cour bordée de communs et de bâtiments d'exploitation, puis sur une cour d'honneur encadrée à l'ouest par la façade du château et son pavillon central portant l'écusson des Champion encore visible. Devant la façade, un bassin rectangulaire, flanqué de deux bassins ronds, produisait des jets d'eau ; sur le côté sud, un escalier menait aux parterres à la française, ornés de statues et de groupes sculptés, et les murailles de clôture comportaient des grottes en rocailles, des vases et des bustes. Le créateur de ces jardins cherchait à imiter Versailles dans un espace réduit. L'ensemble, caractéristique de l'Avallonnais, se compose du château édifié à la fin du XVIIe‑début XVIIIe siècle, de communs comprenant logis de gardien, écuries et granges, d'un pigeonnier, d'un cabinet de verdure et d'une fontaine dite miraculeuse dissimulée dans le parc ; le domaine couvre aujourd'hui un peu plus de cinq hectares. La façade porte un blason et la devise TEGIT HAEC NECAT ALTERA, décrit comme d'azur à un homme courant, armé et cuirassé d'or, tenant une épée et un bouclier du même.

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