Origine et histoire du Château d'Apremont
Le château d'Apremont, partiellement détruit, est bâti sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Vie, dans la commune d'Apremont (Vendée, Pays de la Loire). Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 1926 et classé depuis le 30 septembre 1975. Le domaine appartient à la commune, qui en a reçu le legs dans les années 1960 de M. et Mme Georges Thébault. Le bâtiment actuel, qui relie les deux tours, abritait la mairie d'Apremont jusqu'en 2019. Apremont possède l'un des premiers châteaux de la Renaissance en Vendée, élevé sur l'emplacement d'une forteresse médiévale du XIe siècle de plan polygonal ; il reste aujourd'hui une partie des remparts, un châtelet d'entrée portant des traces de pont-levis et un souterrain‑glacière destiné à conserver les aliments. Édifié entre 1534 et 1542 à la demande de Philippe Chabot de Brion, amiral de France et ami d'enfance de François Ier, le château subsiste aujourd'hui sous forme de ruines révélant la période de transition entre Moyen Âge et Renaissance. On y observe des caractères médiévaux, comme la forme et l'épaisseur des murs des deux tours (deux à trois mètres) et la présence de canonnières et meurtrières, ainsi que des traits renaissants tels qu'une façade centrale organisée géométriquement et des sculptures d'inspiration antique (frontons, chapiteaux ioniques, frises, colonnes). Taillée dans un bloc de schiste, une voûte cavalière unique en France remonte sous le château ; cette rampe cavalière, longue de vingt mètres, permettait de mettre en scène l'arrivée des visiteurs en les faisant passer de l'ombre à la lumière. La chapelle présente une exposition permanente retraçant l'histoire du château par un film et un théâtre optique, et comporte une reproduction du Rouleau d'Apremont, parchemin illustrant l'activité autour de la Vie au XVIe siècle. En 1622, Louis XIII y séjourna en rentrant de la bataille de Riez. En 1733, le comte d'Olonne, Charles-Paul-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, fit démolir l'édifice en raison du coût d'entretien ; les pierres furent vendues aux constructeurs de la région et une partie servit à la construction du pont de Pirmil à Nantes. Le site est ouvert à la visite : on peut notamment découvrir la voûte cavalière, les tours d'entrée, la chapelle et la tour Est, ainsi que les remparts et le parc.
