Origine et histoire du Château d'Arc-en-Barrois
Le château d'Arc-en-Barrois se situe au cœur du village, près de l'église et en bordure de l'Aujon. La famille de Broyes y fait édifier un premier château dès le XIIe siècle, dont les dispositions médiévales sont détruites lors de la Révolution de 1793. Au milieu du XVIIe siècle la famille de Vitry reconstruit un nouveau château ; certains éléments de cette période, notamment le gros-œuvre et le grand escalier, subsistent. En 1622 le domaine appartient à Nicolas de L'Hospital, duc de Vitry ; il est vendu en 1679 au comte de Morstein, cédé en 1693 à Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, puis hérité par Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre. Restitué après les troubles révolutionnaires, le domaine revient en 1814 à Marie-Adélaïde de Bourbon, épouse de Louis Philippe, duc d'Orléans. Leur fille Adélaïde d'Orléans, sœur de Louis-Philippe Ier, hérite du domaine ; sans enfants, elle entreprend de transformer et d'aménager le château et le légue à son filleul, le prince de Joinville (François d'Orléans, 1818–1900). Le logis actuel est bâti vers 1845 par la princesse Adélaïde ; les deux avant-corps et le parc à l'anglaise datent de cette campagne de travaux. Le domaine passe ensuite à Pierre, duc de Penthièvre, qui y réside et met le château à la disposition des blessés du front de Verdun et de l'Argonne pendant la Première Guerre mondiale ; il meurt en 1919 sans descendance et la propriété revient à son neveu Jean d'Orléans, duc de Guise. À la disparition de ce dernier en 1940, Arc-en-Barrois est partagé entre ses quatre enfants. L'État acquiert la propriété en 1971 et sépare les forêts et les terres du château. Du milieu des années 1970 à 2006, le château est exploité comme hôtel par des propriétaires successifs français, japonais et néerlandais ; en 2010 il est transformé en maison de vacances privée par une société danoise. Le décor du salon et de la salle à manger est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 2 juillet 2015. Outre le gros-œuvre et l'escalier attribués au XVIIe siècle, le logis a connu de multiples transformations au XIXe siècle ; certains meubles du château portent des marques au feu telles que LB surmonté d'une couronne ou ARC. Implanté sur un plan rectangulaire de taille modeste, le château conserve des éléments issus de ses différentes phases de construction et d'agrandissement.
