Château d'Arfeuille à Felletin dans la Creuse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Arfeuille

  • D10 
  • 23500 Felletin
Château dArfeuille
Château dArfeuille
Château dArfeuille
Crédit photo : Aubussonais - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVe siècle, 3e quart XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du logis ; le donjon en totalité ; les façades et les toitures des bâtiments des dépendances ; les murs de clôture et les soutènements ; les façades et les toitures du pigeonnier-chapelle (cad. AE 24, 26, 52) : inscription par arrêté du 14 juin 2011

Origine et histoire du Château d'Arfeuille

Le château d'Arfeuille, situé près de Felletin dans la Creuse (Nouvelle-Aquitaine), occupe une terre appartenant à la famille d'Arfeuille depuis le XIe ou XIIe siècle et un château y est attesté dès le XIIe siècle. Le donjon quadrangulaire, aujourd'hui la partie la plus ancienne, porte des murs couronnés de corbeaux et a sans doute motivé en 1481 l'autorisation donnée par Pierre de Bourbon à Antoine d'Arfeuille d'aménager des fossés et un pont-levis, aménagements dont il ne subsiste aucune trace. Au début du XVIe siècle, le corps central de logis a été adossé contre la partie nord-est du donjon et, à l'angle nord, une imposante tour circulaire pourvue de canonnières a été ajoutée ; ces canonnières sont encore visibles en sous-sol et témoignent du rôle défensif originel. Le château se compose aujourd'hui d'un corps de logis central flanqué du donjon oriental et d'un bâtiment allongé partiellement daté du XVIIIe siècle ; une tourelle d'escalier semi-circulaire est accolée au donjon et une tour au nord domine l'ensemble. L'aile centrale conserve deux baies du XVe siècle. D'importantes transformations ont été conduites au XVIIIe siècle : reprises d'ouvertures, construction d'un long bâtiment bien éclairé en retour nord-ouest faisant pendant au donjon, aménagement d'un jardin régulier au sud, création d'un potager au sud, édification de deux vastes dépendances rectangulaires en vis-à-vis et clôture avec portail central, ainsi que petites dépendances avec logements au nord ; ces travaux ont été accompagnés de remblais et terrassements qui se sont prolongés au XIXe siècle. Vers 1770, une tour quadrangulaire a été ajoutée à l'ouest du corps de logis, puis au début du XIXe siècle le donjon et la tour ont été arasés. Au XIXe siècle encore, les fossés furent comblés et, dans la seconde moitié du siècle, le colombier en bordure de l'allée d'accès fut transformé en chapelle. À l'intérieur, seul le donjon a conservé ses volumes d'origine ; la salle du rez-de-chaussée s'ouvre par une arcade brisée sur une chapelle voûtée dont la voûte, près de la fenêtre nord, porte des traces de peintures peu lisibles. Les autres bâtiments intérieurs ont été largement remaniés, mais plusieurs pièces conservent des boiseries. Un jardin à la française au sud date du XVIIIe siècle et, vers 1760, Mayeul de Douzon, épouse d'Yves d'Arfeuille, fit aménager un parc paysager à l'est, parc qui fut dévasté par la tempête de 1999 et est actuellement en cours de réfection. La terre et la famille d'Arfeuille sont citées à Felletin depuis au moins le XIVe siècle, et le domaine figure parmi les rares châteaux encore transmis de père en fils dans la même famille depuis sa construction. De cette famille sont également issus des personnages notables mentionnés dans les sources : Jean Mourins d'Arfeuille, lié à la bataille de Mons en Puelle, quatre cardinaux d'Arfeuille ayant vécu au XIVe siècle à Avignon, et Yves d'Arfeuille, émigré à la Révolution, qui combattit sous les ordres des frères du roi Louis XVI et ne rentra en France qu'en 1809. Certaines parties du château sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 14 juin 2011. Le site est ouvert aux visites en juillet et août ainsi qu'à l'occasion des Journées européennes du patrimoine.

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