Château d'Arginy à Charentay dans le Rhône

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château d'Arginy

Le château d'Arginy est un ancien château fort fondé vers le milieu du XIVe siècle, reconstruit au XVe siècle et remanié au XVIe siècle, situé sur la commune de Charentay. Il illustre les modes constructives du nord du Lyonnais et de la Dombes. Par arrêté du 1er juillet 1974, le château fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques : seules les façades et les toitures du château et des communs ainsi que les douves sont inscrites. Le site se trouve au nord-est du bourg de Charentay, dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dès l'époque gauloise, le lieu était le centre d'une forêt exploitée pour une mine de sel. Lors de la conquête romaine, un lieutenant de Jules César appelé Arginus fit bâtir un oppidum qui prit ensuite ce nom. Le premier édifice de briques rouges subsista pendant neuf siècles. C'est sur ses ruines qu'un vassal des sires de Beaujeu fit ériger, vers le milieu du XIVe siècle, le château médiéval. Le château aurait été fondé après la vente consentie par la famille Beaujeu à un bourgeois de Montbrison, Guillaume du Vernet (ou Verneys). En 1374, Guichard de Verneys en fit hommage. La famille du Vernet conserva la seigneurie jusqu'en 1455, après quoi elle passa à diverses familles de rang inférieur. Une tradition rapporte que Jacques de Molay, dernier grand maître de l'ordre du Temple, aurait demandé en prison à son neveu Guichard de Beaujeu de dissimuler le trésor des Templiers à Arginy.

L'ensemble fortifié comporte deux enceintes concentriques. L'enceinte extérieure est quadrangulaire, basse, flanquée de quatre tourelles circulaires d'angle adaptées au tir d'armes à feu et contemporaine de la basse-cour. L'enceinte intérieure, également quadrangulaire, était formée de logis disposés autour d'une petite cour ; il n'en subsiste qu'une aile. Elle était flanquée de trois tourelles rondes dont deux seulement subsistent, l'une étant isolée et bâtie en appareil quelconque, autrefois crépi. Dans le dernier angle s'élève la tour maîtresse dite des « huit Béatitudes », bâtie en briques au XIIIe siècle, de plan extérieur cylindrique et de plan intérieur octogonal. La basse-cour rectangulaire a conservé deux tours d'angle rondes et s'atteint par une tour-porte qui commande l'un des deux ponts-levis.

Bibliographie : M.-P. Feuillet, « Le château d'Arginy à Charentay », Châteaux médiévaux en Rhône-Alpes, Lyon, 1990, p. 107-108.

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