Château d'Arlay dans le Jura

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Arlay

  • Route de Saint-Germain 
  • 39140 Arlay
Château dArlay
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Crédit photo : Arnaud 25 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Ensemble du château, avec ses bâtiments et leurs décors, son avenue, ses cours, jardins et parc, y compris leurs clôtures et portails, ainsi que les ruines et le sous-sol du château médiéval et du Bourg-Dessus avec les vestiges archéologiques qu'ils contiennent (cad. AC 104 à 122 ; ZE 36) : classement par arrêté du 14 octobre 1996

Origine et histoire du Château d'Arlay

Le château d'Arlay est un château privé du XVIIIe siècle situé au pied des ruines d'un ancien château fort et du village d'Arlay, à 12 km au nord de Lons‑le‑Saunier. Le domaine a été aménagé par Élisabeth‑Pauline de Gand, duchesse de Lauragais, à partir de 1774 : elle fit édifier le corps de logis et les communs et créa un parc intégrant les vestiges du vieux château médiéval, dont des éléments attribués aux XIe et XIIIe siècles. L'ensemble a été restauré par la maison d'Arenberg entre 1823 et 1877, qui fit notamment refaire les décors et le mobilier, en partie exécutés par l'ébéniste Alexis Répecaud dans un style de la Restauration. Classé monument historique depuis 1996, le château est ouvert au public en été et est réputé être le plus ancien « château‑vignoble » de France.

À partir du XIIIe siècle, les seigneurs puis barons de Chalon‑Arlay et de Salins furent l'une des familles les plus puissantes du Jura, leur prospérité reposant notamment sur l'exploitation des mines de sel de Salins. Ils firent élever une importante forteresse de style dit anglo‑saxon sur la colline qui domine Arlay, sur l'emplacement d'un ancien oppidum gallo‑romain ; la construction initiale est parfois attribuée à Girart de Roussillon au IXe siècle. Par mariage, la lignée devint princes d'Orange au début du XVe siècle, puis la place forte d'Arlay fut détruite en 1479 par les troupes du roi Louis XI.

Philibert de Chalon, prince d'Orange et commandant au service de l'empereur, mourut à Gavinana près de Pavie sans héritier direct ; ses titres et possessions passèrent ensuite à des membres des maisons de Nassau puis d'Orange‑Nassau. Après un long litige de succession, une part de l'héritage de Philibert, dont le domaine d'Arlay, fut attribuée par le roi Louis XV à la famille de Gand et notamment à Élisabeth‑Pauline de Gand, duchesse de Lauragais, qui fit du site sa résidence principale. Elle acquit le couvent des Minimes au pied du château ruiné, y établit des écuries et aménagea, en une dizaine d'années de travaux, le parc romantique actuel à l'intérieur des anciennes murailles.

Pendant la Révolution, Élisabeth‑Pauline de Gand fut arrêtée, jugée et guillotinée en février 1794 ; le château fut mis sous séquestre et son mobilier dispersé. En 1825, Pierre d'Arenberg, petit‑fils d'Élisabeth‑Pauline, reprit possession du domaine au nom de la famille d'Arenberg et poursuivit la restauration des décors et du mobilier durant la période 1823‑1877. Depuis 1960, la famille de La Guiche exploite le domaine viticole ancestral et commercialise l'essentiel d'une production annuelle de 80 000 bouteilles, exportée vers les cinq continents.

En 1996, Renaud et Annie de Laguiche créèrent le Jardin des Jeux, un jardin botanique à thème ludique comprenant une roseraie, un parcours de croquet et des compositions végétales inspirées de jeux, labellisé Jardin remarquable. Le vignoble du château couvre 21 hectares en AOC Côtes du Jura, planté de pinot noir, trousseau, poulsard, chardonnay et savagnin sur les coteaux autour des ruines. La production comprend des vins rouges, rosés et blancs en Côtes du Jura ainsi que des spécialités régionales telles que le macvin, le vin de paille, le vin jaune et des eaux‑de‑vie. Le domaine viticole trouve ses origines au Haut Moyen Âge, lorsque les comtes de Chalon‑Arlay établirent les premières exploitations au pied de leur forteresse.

Liens externes