Période
XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Le domaine, château, parc et dépendances, à l'exception de l'intérieur de l'ancienne ferme (cad. F 126, 127, 695, 697, 712, 815, lieudit les Arnajons) : classement par arrêté du 15 décembre 2011
Origine et histoire du Château d'Arnajon
Le Domaine d'Arnajon, ou château d'Arnajon, est situé à Le Puy-Sainte-Réparade et comprend une bastide datée vers 1666-1667 entourée d'un parc. En 1732, le domaine est érigé en arrière-fief par l'archevêque d'Aix, seigneur du Puy. Les documents anciens décrivent le site comme comprenant une maison, un pigeonnier, une glacière, une basse-cour, un jardin, un pré, une aire et un "affard" de terre. La création du parc et du nymphée est attribuée à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle, et la grotte ornée de coquillages existe déjà en 1692. Au XIXe siècle, le domaine s'agrandit vers l'ouest par l'ajout de bâtiments, dépendances et fabriques ; le parc est clos et l'accès s'effectue le long du mur sud, l'allée d'accès étant bordée d'ormeaux à cette époque. Le bâtiment principal, de plan rectangulaire, a été doublé en profondeur ; il comporte un rez-de-chaussée, deux étages carrés, un comble non accessible et, au sous-sol, des caves voûtées en berceau. Sur le côté ouest est accolée la chapelle, précédée d'une première salle incluse dans le château et accessible depuis la cour d'honneur par une étroite sacristie ; la chapelle, datée approximativement de 1875, est décorée de vitraux et de peintures. Le cœur de l'édifice est occupé par une salle à manger et un escalier d'honneur à jour central et à volée droite, orné au nord d'un vitrail représentant Marie de Solliers et sa mère. Deux pièces présentent des papiers peints de la fin du XVIIIe siècle figurant une double hauteur d'arabesques à simple chemin, et au deuxième étage une pièce conserve un papier peint à motif révolutionnaire représentant un coq. Deux pavillons encadrent l'entrée : celui de gauche sert de maison de gardien, celui de droite est un pigeonnier qui a conservé son dispositif intérieur avec poteau central pivotant, potences et échelle tournante. L'orangerie date du XVIIIe siècle. Les bâtiments utilitaires se sont développés en relation avec la structure des jardins ; le potager se situe en vis-à-vis de la ferme. À l'est des jardins se trouvent le grand bassin et deux potagers. Le nymphée, de plan octogonal, présente un bassin en partie centrale, des niches périphériques vides et un décor composé de cariatides. Classé au titre des monuments historiques en 2011, le domaine protège notamment le château, le nymphée décoré de coquillages, le pigeonnier, la grotte artificielle, les jardins à la française ainsi que les bassins et fontaines. Propriété privée, le site peut être visité sur demande auprès de l'Office de Tourisme d'Aix-en-Provence.