Château d'Asnières à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château d'Asnières

  • 89 Rue du Château
  • 92600 Asnieres-Sur-Seine
Château dAsnières
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Château dAsnières
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Jardin (cad. AU 5) : classement par arrêté du 9 juin 1971 - Château (cad. AU 93) : classement par arrêté du 18 juillet 1996

Origine et histoire du Château d'Asnières

Le site a été occupé dès la fin du XVIIe siècle par une première demeure construite par Antoine Lemoyne. Sous la Régence, la marquise de Parabère y recevait le Régent. Au milieu du XVIIIe siècle, le domaine fut profondément remodelé : le marquis de Voyer fit élever un nouveau logis attribué à Jacques Hardouin‑Mansart de Sagonne et réunit autour de lui des artistes et artisans renommés, parmi lesquels Nicolas Pineau, Guillaume II Coustou, les Brunetti, Jean‑Baptiste Marie Pierre et Jacques Caffieri. Le décor intérieur, somptueux et de style rocaille, a en grande partie disparu. Le château formait un ensemble avec de vastes écuries désignées comme « entrepôt général des haras d'Asnières », destinées au dressage et à la redistribution des chevaux vers les haras du royaume. Les descriptions mentionnent une capacité importante : un chiffre de 120 chevaux pour certaines écuries et jusqu'à 250 pour le manège. Une allée monumentale, bordée de triple rangée d'arbres, reliait l'entrepôt au château ; le logis, de plan en Z et coiffé d'une toiture « à l'Italienne », évoquait le Grand Trianon. L'avant‑corps central, avec son buste du Roi et le monogramme du marquis, rappelait la vocation royale attachée aux haras. La galerie abritait une importante collection de peintures flamandes et hollandaises ainsi que des meubles d'ébénistes célèbres. Pendant la Révolution et au début du XIXe siècle, une aile et un pavillon furent détruits ; les bâtiments des haras furent ensuite démolis progressivement entre 1812 et 1835. Au XIXe siècle, le château connut une vie mondaine animée : bals et soirées y attirèrent la bourgeoisie parisienne et inspirèrent des évocations musicales, notamment chez Offenbach. Il accueillit aussi une grande fête chorale le 25 août 1850, rassemblant 2 000 choristes et environ 25 000 auditeurs, selon les comptes rendus. Le domaine changea de propriétaires à plusieurs reprises : cédé par le marquis de Voyer en 1769, il passa de main en main et la documentation mentionne des acquisitions municipales à différentes dates. L'emprise du parc fut remaniée au XIXe siècle ; le square Voyer d'Argenson constitue aujourd'hui le dernier vestige du parc et correspond au jardin d'un hôtel particulier construit en 1889 par A. Goddart et Alfred Léonard pour Vital Pouget. La propriété fut vendue à la ville d'Asnières en 1929 selon certaines sources, et l'hôtel lié au square fut détruit vers 1980. Au XXe siècle, le château fut occupé par des institutions religieuses ; l'Institution Sainte‑Agnès quitta les lieux en 1976. Après une longue période de dégradations et de vandalisme, l'édifice a fait l'objet de travaux de restauration et a été sauvé. Le jardin est classé au titre des monuments historiques depuis le 9 juin 1971 et le château a été classé dans son intégralité le 18 juillet 1996. Depuis le 21 mai 2018, le château abrite le siège de la Fédération Française des Échecs.

Liens externes