Château d'Aulan dans la Drôme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château d'Aulan

  • Le Village 
  • 26570 Aulan
Château dAulan
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Château dAulan
Crédit photo : X. Vincent - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures : inscription par arrêté du 9 mai 1950

Origine et histoire du Château d'Aulan

Le château d'Aulan est un château fort construit au XIIe siècle sur l'emplacement d'un oppidum dominant la vallée du Toulourenc, dans la Drôme. Il a été remanié à plusieurs reprises et, au fil des siècles, a perdu une partie de sa vocation défensive. La terre, ancien fief des barons de Mévouillon, fut vendue le 13 mai 1240 par Raymond IV de Mévouillon à Hugues du Puy‑Montbrun. Elle passa ensuite aux Montbrun, puis aux Baux, qui la donnèrent en 1293 au dauphin de Viennois ; celui‑ci l'érigea en 1313 en fief au profit de Rican de l'Espine, chevalier et pair du Dauphiné. La famille de l'Espine s'éteignit en 1640 chez les Suarez, derniers seigneurs d'Aulan après le mariage en 1635 d'Isabeau de l'Espine avec François‑Marie de Suarez. Durant la Révolution, le château fut détruit, pillé et mis en ruines. En 1796, Marie‑Suzanne‑Joséphine‑Régis Suarez d'Aulan, dernière de sa lignée, épousa Jean‑Joseph‑Valléry Harouard et le domaine passa par héritage dans la famille Harouard de Suarez d'Aulan. Le château fut de nouveau pillé et laissé en ruine pendant la Première Guerre mondiale. À partir de 1933, Charles Harouard de Suarez d'Aulan (1910‑2004) entreprit sa restauration à la demande de son cousin Jean Harouard de Suarez d'Aulan (1900‑1944). Le château constituait un point fort du dispositif stratégique des seigneurs de Mévouillon ; on pouvait établir des signaux optiques avec le château de Mévouillon, perché à plus de 1 000 mètres, fort qui fut détruit sur ordre de Louis XIV en 1684. L'acte de vente ancien décrit un édifice doté de tours, tourelles, cours et basse‑cours. Les façades et les toitures sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques le 9 mai 1950. L'édifice abrite plusieurs objets d'art, dont une Vierge de pitié en bois, datée du XVe ou du XVIe siècle et vraisemblablement d'origine catalane ; cette statue a été acquise en février 1933 par le grand‑père du propriétaire actuel chez un brocanteur au sud de Perpignan et a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques en tant qu'objet le 13 février 2009. Jean Giono, familier du lieu, situe l'une de ses nouvelles, "Promenade de la Mort" (recueil L'Eau Vive), au château d'Aulan. René Char évoque aussi le château dans un poème de son "Théâtre saisonnier" et un poème intitulé "Cur secessisti?" fait référence à une pierre tombale gallo‑romaine exhumée et scellée dans la cour, lien évoqué dans le contexte de la Résistance. De cet ouvrage devait être tiré le scénario d'un film, tourné sur place en 1949 sous le même titre, avec le concours d'Yvonne Zervos. Des vues photographiques montrent notamment la face ouest, l'une des échauguettes et le côté nord du château. Des ressources documentaires et iconographiques sont disponibles, notamment le site officiel, les notices Mérimée et Palissy, la page Wikimedia Commons et des notices locales comme celle consacrée au comte Charles Suarez d'Aulan.

Liens externes