Château d'Auriac dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château d'Auriac

  • D212
  • 11330 Auriac
Château dAuriac
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Château dAuriac
Château dAuriac
Château dAuriac
Crédit photo : ArnoLagrange - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Château (ruines) (cad. B 36, 49) : inscription par arrêté du 10 avril 1948

Origine et histoire du Château d'Auriac

Le château d'Auriac, aujourd'hui en ruines, se situe sur un éperon rocheux de la commune d'Auriac, dans le massif des Corbières (Aude). Le site est mentionné avec certitude dès 1028 et l'édifice aurait été édifié à la fin du Xe siècle. Les Romains avaient commencé l'exploitation des mines dans les Hautes-Corbières, et le territoire fut confié aux comtes de Carcassonne par Charles II le Chauve en 865, privilèges rappelés par l'inventaire Roque et confirmés en 922. En 1070, Rangarde, comtesse de Carcassonne, vendit la seigneurie à Raymond, comte de Barcelone. La forteresse contrôlait le chemin reliant les vallées du Verdouble et de l'Orbieu, voie stratégique pour le Peyrepertusès et le Termenès. La paroisse dépendait de l'archevêque de Narbonne, situation confirmée par la bulle du pape Pascal II en 1107 ; en 1136, Amiel rend hommage au comte de Carcassonne, lui-même vassal de l'archevêque. Les vicomtes de Carcassonne (maison Trencavel) alternèrent alliances et conflits avec Toulouse et Barcelone ; au XIIe siècle, Auriac changea plusieurs fois de maître. Lors de la croisade contre les Albigeois, la famille d'Auriac défendit ses possessions avec l'appui de l'archevêque, mais Simon de Montfort installa des vassaux qui usurpèrent longtemps les revenus d'Auriac et des Egues ; les châteaux furent réclamés par l'archevêque et restitués en 1227. Le Termenès fut cédé au roi Louis IX en 1236 et, après le traité de Corbeil en 1258, la frontière se déplaça vers le sud, réduisant l'importance stratégique d'Auriac. En 1263, les biens de Bertrand d'Auriac furent mis en distribution ; son épouse Béranguière en devint adjudicataire et se fit rembourser une somme de 5 000 sous millioriens. Une branche cadette, les Hélie de Pompadour, domina les lieux pendant deux siècles ; Hélie de Pompadour, marié à Raymonde (XVe siècle), fit restaurer le château. Le site figure encore au compoix de 1747, mais la carte de Cassini le signale déjà ruiné avant la Révolution ; l'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1948.

Le château est constitué de deux enceintes aujourd'hui ruinées, dominées au nord par un petit donjon en ruine. Entre les enceintes s'élevait un vaste logis, considéré comme l'élément le plus remarquable et restauré au XVe siècle, l'ensemble ayant des origines romanes. Implanté sur un étroit plateau rocheux, l'ouvrage est accessible par la route d'un côté et tombe sur un ravin de l'autre ; à l'est, de puissantes murailles surplombent un précipice où s'écoule une cascade. Les défenses extérieures, qui s'avançaient sur les pentes du ravin, sont très dégradées. L'ancien chemin d'accès, disposé en chicane, longe la courtine sud pour aboutir à une porte percée dans une tour carrée dont la façade d'entrée comporte trois séries d'ouvertures superposées correspondant aux trois niveaux. En remontant vers l'ouest, un mur perpendiculaire à la courtine pourrait être le vestige d'une seconde tour carrée, près de laquelle se trouvait probablement une autre entrée. Au-delà de la tour, la courtine se prolongeait de quelques mètres puis formait un angle aigu suivant l'éperon rocheux ; cet ouvrage d'angle est complété par une petite guette demi-circulaire. Un mur perpendiculaire à la courtine sud, dans le prolongement de la face orientale de la tour, ainsi que deux autres murs, délimitent un rectangle qui correspondait à l'ancien corps de logis. Au nord-est et au nord, les protections sont presque inexistantes en raison de la topographie ; on y voit encore le vestige de la chapelle, bâtie au bord du ravin. Vers l'ouest, la partie la plus vulnérable de la forteresse était défendue par deux enceintes successives ; l'enceinte intérieure peut être datée du Xe ou du début du XIe siècle, tandis que les tours du sud-ouest, avec leurs courtines et le corps de logis, la chapelle et l'enceinte extérieure peuvent remonter au XIIe siècle.

Liens externes