Château d'Aurouze à Molompize dans le Cantal

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château d'Aurouze

  • Aurouze
  • 15500 Molompize
Château dAurouze
Château dAurouze
Crédit photo : Technob105 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Château d'Aurouze (ruines) (cad. C 604) : inscription par arrêté du 19 décembre 1972

Origine et histoire du Château d'Aurouze

Les ruines du château-fort d'Aurouze se dressent sur une hauteur dominant le village éponyme, commune de Molompize, dans le département du Cantal. La construction fut entreprise à partir de 1309 par Bertrand de Rochefort d'Aurouze avec l'autorisation de Philippe le Bel et s'étendit jusqu'au XVe siècle. Aujourd'hui le monument est en ruines : la façade sud, encore visible, s'ouvre entre deux tours circulaires, la tour ouest ayant servi de donjon et la tour est abritant l'escalier à vis desservant les étages. La façade est est arasée à hauteur des fenêtres du deuxième étage, la façade nord est totalement effondrée et les murs est et ouest sont partiellement ruinés. L'implantation du château correspondait à un plan rectangulaire flanqué d'une tour à chaque angle ; l'ensemble se terminait au sud par une terrasse en éperon. La façade présentait des fenêtres à meneaux et croisillons et était flanquée d'une tourelle. Il existait encore il y a une cinquantaine d'années une vaste salle au rez-de-chaussée qui contenait des blasons et un casque liés aux familles locales. La salle du second étage du donjon a un plan hexagonal et est couverte d'une voûte d'ogives composée de trois cavets superposés de part et d'autre d'un méplat, rayonnant en six branches autour d'une clef saillante et retombant en pénétration dans les angles. Au sommet des murs de cette salle subsistait une frise héraldique peinte, présentant des blasons dans des médaillons encadrés de rameaux feuillagés. La clé de voûte portait une sculpture armoriée écartelant les losanges d'Aurouze, les fusées en fasces des Courcelles et les coquilles d'Orlhac. Dès la fin du XIIIe siècle, le 10 mai 1295, une transaction fut conclue entre les damoiseaux Chatard et Guillaume de Saint Germain et Bertrand de Rochefort, qui avait épousé Françoise Belière, veuve d'Ancel de Saint Germain. Bertrand, fils d'Ithier seigneur de Mardogne, fut seigneur d'Aurouze ; sa sœur Françoise apporta en dot le château de Mardogne à la famille de Bréon vers 1240 par son mariage avec Maurin, seigneur de Lugarde. Béraud de Rochefort d'Ally, issu d'une autre branche, épousa après 1374 Marguerite de Châteauneuf d'Apchier sans laisser de descendants. Aurouze passa aux mains des Lastic avant d'être enlevé en 1383 par Aymerigot Marchès, qui en fit son repaire ; il le vendit ensuite pour 500 florins à Jean III d'Armagnac, vicomte de Murat et de Carlat. Jean d'Armagnac le concéda peu après à Jean de Courcelles, seigneur du Breuil ; de cette famille, Louis de Courcelles épousa vers 1445 Alix d'Orlhac et leur fils Louis II, nommé bailli des Montagnes d'Auvergne par Charles VII, conclut un contrat de mariage le 12 janvier 1462 avec Isabeau de Langeac, mariage qui resta sans postérité et fit d'Isabeau son héritière, contestée en 1476 par Jean d'Estaing. À la mort de Louis II sans héritier, ses terres furent confisquées par le roi Louis XI, qui les donna à Jean d'Urfé, second époux d'Isabeau de Langeac ; le fils de Jean d'Urfé, François d'Urfé, seigneur d'Aurouze et de Conros, mourut à Pavie en 1525 et sa sœur Anne hérita du château. Anne épousa Gaspard de Bouillé du Charriol le 3 juillet 1493 ; la famille de Bouillé, originaire du comté du Maine et implantée dans le Brivadois depuis le XIe siècle, fut propriétaire du château avant qu'il ne passe aux La Vernède. À l'époque de la Révolution française, le château fut racheté par les Gillet d'Auriac et fut brûlé et pillé pendant la Révolution. Des démarches menées par Georges de Bussac et Jean Rieuf aboutirent à l'inscription du site à l'inventaire des sites le 8 mai 1968, et il a été classé au titre des monuments historiques en 1972.

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