Origine et histoire du Château d'Auxonne
Le château d'Auxonne est un ancien château fort du XVe siècle, situé sur la commune d'Auxonne (Côte-d'Or), en Bourgogne-Franche-Comté. Il est partiellement inscrit au titre des monuments historiques. Implanté au sud-ouest de la ville, il contrôlait un point de franchissement de la Saône entre Dole et Dijon. Dès le XIIIe siècle, Auxonne est capitale du comté d'Auxonne au sein du duché de Bourgogne ; dans la seconde moitié de ce siècle sont élevées autour de la cité plusieurs tours isolées, dites albarrannes, témoignant d'une campagne de construction homogène et plus rarement observée ailleurs en France. En 1412, un premier château appelé « la motte de la vieille monnaie » est détruit pour laisser place au couvent des Clarisses, sur l'emplacement de l'actuel hôpital. À partir du XIVe siècle la ville est protégée par des remparts flanqués d'une vingtaine de tours, de tournelles et de quatre portes principales, parmi lesquelles la porte Royale au nord, la porte de Comté à l'est, la tour du Signe côté Saône et la tour de Belvoir. Après la mort du duc Charles le Téméraire en 1477, le roi de France Louis XI ordonne la construction de places fortes pour surveiller la frontière bourguignonne ; en 1479 il confie la réalisation du château d'Auxonne à Vauzy de Saint-Martin. L'essentiel des travaux est achevé en 1493 : l'édifice adopte la forme d'un pentagone de quelque 400 mètres de périmètre, encadré par cinq tours d'angle reliées par d'épaisses courtines, dont la principale, la tour Notre-Dame, présente un diamètre de 20 mètres, des murs de base de six mètres d'épaisseur et une hauteur de 22 mètres sur trois niveaux. Avec le traité de Senlis la même année, Auxonne devient ville frontière, ce qui entraîne de nouveaux renforcements sous Louis XII et François Ier ; les casernes et le logis du gouverneur datent du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, Louis XIV confie à son ingénieur Vauban l'adaptation de la place aux normes militaires de l'époque. La tour Notre-Dame a par ailleurs accueilli un « musée Bonaparte » entre 1970 et 2012. Sont inscrits par arrêté du 5 juillet 1926 les tours, les courtines et le bâtiment de la porterie.