Période
XIVe siècle, limite XVIe siècle XVIIe siècle, 3e quart XVIIIe siècle
Patrimoine classé
Les façades et toitures du château (à l'exclusion de la façade du XIXe siècle) ainsi que celles des bâtiments des communs ; le grand escalier avec sa rampe en fer forgé et les pièces suivantes du rez-de-chaussée avec leur décor : salle d'attente, bibliothèque, salon des glaces, grand salon, billard, chambre à alcôve du petit appartement (cad. D 55) : inscription par arrêté du 22 décembre 1981 - L'ensemble des façades et toitures du château ; la chapelle en totalité ; le sous-sol et le rez-de-chaussée de l'aile ouest et de la partie ouest du corps central en totalité ; la partie du parc comprise entre le château et la Turdine avec son orangerie et le potager avec ses bassins (cad. A 88, 89 ; D 52 à 54, 56, 1000, 1001) : inscription par arrêté du 12 mars 2010
Origine et histoire du Château d'Avauges
Le domaine d'Avauges, situé au nord de Saint-Romain-de-Popey (Rhône), relève d'une seigneurie documentée depuis le XIVe siècle. En 1555, il passa à la famille d'Albon, qui s'y installe à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle. De puissantes maçonneries médiévales subsistent dans l'aile ouest, remaniée lors de l'installation de la famille ; les voûtes du sous-sol et du rez-de-chaussée semblent dater de cette campagne, et l'une des cheminées du sous-sol porte les armes des Albon. Le château d'origine disparut à la fin du XVIe siècle et fut remplacé par un édifice moderne dont il ne reste de l'enceinte fortifiée que la partie ouest, rhabillée et rehaussée au XIXe siècle ; l'épaisseur des murs et les voûtes intérieures en témoignent encore. Des travaux importants furent entrepris sur la façade nord du corps central en 1765 ; la façade et les toitures de ce corps datent de la fin du XVIIIe siècle et figurent, avec d'autres éléments du château, sur les registres des monuments historiques en 1981 et 2010. La physionomie actuelle de la façade ouest résulte d'une relecture néo-gothique attribuée au Second Empire. La chapelle, consacrée à Saint‑Camille en 1730, conserve un décor de style Empire, et la grande salle à manger est ornée de boiseries néo‑rocaille. Non loin du château se dresse une tour en ruine portant les armoiries de la famille de Varey, probablement une tour de garde ; une seconde tour, plus haute et mieux conservée, domine le village de Saint‑Romain‑de‑Popey à quelques kilomètres. Ces deux fortifications devaient contribuer à la surveillance de la vallée de la Turdine. Le parc, remodelé en 1880 par l'architecte-paysagiste Édouard André, a été transformé d'un jardin à la française en jardin à l'anglaise ; une orangerie et un bassin alimenté par la Turdine, grâce à un système de canaux et d'écluses, datent de cette phase, bien que ce dispositif soit hors service depuis la tempête de décembre 1999. Le domaine appartient aujourd'hui à la descendance en ligne féminine du dernier marquis d'Albon, décédé en 2015. Les extérieurs sont accessibles lors des Journées du patrimoine, mais l'intérieur ne se visite pas. Parmi les personnalités liées au château figurent la naissance de Julie de Lespinasse et la propriété, au cours de son histoire, du marquis André d'Albon (1760-1834), qui fut maire de Lyon et de Saint‑Romain‑de‑Popey.