Château d'Avignon à Saintes-Maries-de-la-Mer dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Avignon

  • Route d'Arles 
  • 13460 Saintes-Maries-de-la-Mer
Château dAvignon
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Crédit photo : Daniel VILLAFRUELA. - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

En totalité, le domaine du château comprenant le château et tout son décor meuble et immeuble, ainsi que le parc en totalité, avec le portail d'entrée, l'allée d'accès et l'ensemble des dépendances en totalité, à savoir : la maison blanche, la serre, le bâtiment de la chaufferie et de la remise aux automobiles, la station de pompage avec l'abri des accumulateurs, le château d'eau, le bâtiment des lavoirs, les bassins de décantation ainsi que les roubines de la Ballarine et du Porte-eau et tous les autres éléments constituant le parc (cad. F 101 -prise d'eau, roubine-, 117 -le château-, 120 -l'allée d'accès-, 122 -la prairie-, 124 -la station de pompage-, 126 -les bassins de décantation-, 127 -parc-, 128 -le château d'eau-, 129 - parc-, 131 -la roubine de la Ballarine-, 364, 366, 368, 370, 372 -parc-, 376 -serre-, 377 -la maison blanche-, 378, 379, 381 -parc-, 382 -parc et le portail d'entrée-, 384, 386, 388 -la chaufferie-, 389 -le porte-eau-) : classement par arrêté du 21 mai 2003

Origine et histoire du Château d'Avignon

Le domaine du château d'Avignon, situé sur la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer, s’est développé sur une île alluvionnaire du Petit-Rhône où, vers 1636, furent édifiées une tour de guet et plusieurs chapelles, puis, une vingtaine d’années plus tard, un mas dit de Sommeyre. En 1720 Jeanne d’Arlatan acquiert la propriété ; son fils Joseph François d’Avignon d’Arlatan en hérite onze ans après et transforme l’habitation en château, donnant ainsi son nom au domaine. La propriété reste dans la même famille jusqu’en 1803, puis, en 1811, le général Sextius de Miollis en devient propriétaire et réalise des travaux attestés par la date 1813 inscrite sur un cadran solaire. Au cours du XIXe siècle, le domaine sert de base à plusieurs sociétés agricoles qui mobilisent d’importants capitaux et étendent provisoirement les possessions à plus de 23 000 hectares, sans que l’exploitation à grande échelle ne donne les résultats escomptés ; le domaine est alors morcelé et revendu par lots. En 1893 Louis Prat-Noilly achète le château d’Avignon et entreprend une refonte complète de l’ensemble : il confie la restructuration du château à l’architecte Auguste Véran, les aménagements intérieurs à l’ébéniste Blanqui et développe, entre 1895 et 1900, des dépendances dotées des techniques les plus récentes, station de pompage, chaufferie, électricité et téléphonie. L’ingénieur Pierre Goubert conçoit le réseau hydraulique central du domaine, qui puise l’eau dans le Petit-Rhône et l’achemine via des décantations, un château d’eau, des cuves et un système de filtration à bougie de type Chamberland pour la consommation domestique. L’installation mécano-hydraulique comprenait notamment une pompe centrifuge Dumont n°16, une pompe élévatoire Worthington et des machines à vapeur aujourd’hui disparues ; la pompe Dumont, électrifiée, est encore utilisée pour l’irrigation. Une production électrique autonome est mise en place dès 1895 par chaudière et dynamo, complétée plus tard par un raccordement au réseau public en 1932, dont subsiste le bâtiment du transformateur. Le chauffage central repose sur une chaudière Babcock & Wilcox installée en 1898 dans la chaufferie nord, toujours en place. Ces équipements techniques permettent d’assurer au château un confort précoce : salles de bains et cabinets d’aisance à chaque étage, eau chaude, éclairage électrique, sonnettes pour le personnel, ventilation mécanique et un réseau interne de téléphonie alors installé mais aujourd’hui disparu. La cuisine conserve des dispositifs remarquables, dont un fourneau Fascio polyvalent et divers matériels domestiques comme une armoire réfrigérante et des bains-maries, témoins du niveau d’exigence et de modernité voulu par le propriétaire. Le domaine associe de façon étroite espaces de prestige et installations industrielles ; la distribution paysagère et la conception des dépendances témoignent d’une volonté d’intégration esthétique des bâtiments techniques au parc. Parallèlement à ses fonctions de production, notamment viticole via le Mas de la Cure qui fut l’un des plus vastes domaines du delta du Rhône et employa de nombreuses familles, le château assume des fonctions de villégiature et de chasse, la propriété combinant ainsi usages agricoles et d’agrément. Les 287 hectares actuels de la propriété viticole ont été acquis par le Conservatoire du littoral en 1985. Après la mort de Louis Prat en 1932, le domaine demeure dans sa famille avant d’être vendu en 1984 au Conseil général des Bouches‑du‑Rhône ; l’ensemble a été classé au titre des monuments historiques le 21 mai 2003. Propriété départementale, le domaine accueille aujourd’hui des projets culturels et artistiques, ayant participé notamment au programme Marseille Provence 2013 et développé des collaborations avec des festivals et des manifestations d’art contemporain et de spectacle vivant, qui ont ponctuellement investi le parc et les bâtiments. Le château d’Avignon conserve ainsi un patrimoine riche et cohérent où se croisent architecture, arts décoratifs, équipements techniques et aménagements paysagers, témoins de la modernité et des ambitions de la fin du XIXe siècle.

Liens externes