Château d'Eguilly en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château d'Eguilly

  • Autoroute du Soleil 
  • 21320 Eguilly
Château dEguilly
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Château dEguilly
Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Château, y compris les communs et les douves ; sol de la cour ; mur de soutènement ; puits (cad. B 357, 360) : classement par arrêté du 7 décembre 1993 ; Ancien jardin du château (cad. B 182, 183, 325, 330, 358) : inscription par arrêté du 7 décembre 1993

Origine et histoire du Château d'Eguilly

Le château d'Éguilly, château-fort initié au XIIe siècle, se trouve sur la commune d'Éguilly en Côte-d'Or, en Bourgogne-Franche-Comté, et est visible depuis le canal de Bourgogne et l'autoroute A6 qui le longe à quelques mètres, isolant le site à l'est du village. Il a été édifié sur l'emplacement d'une place forte en bois d'époque gallo-romaine : une voie gallo-romaine traverse encore la cour et, à une cinquantaine de mètres à l'est, la prairie conserve la trace d'une motte circulaire fossoyée qui portait probablement un donjon en charpente, vestiges bien visibles sur les photographies aériennes. La forteresse médiévale, dotée de solides remparts et de six tours, a été progressivement aménagée à la fin du Moyen Âge et, vers le XVe siècle, adaptée pour servir de résidence à un archevêque. Les deux tours rondes qui flanquent l'aile sud pourraient remonter au XIIe siècle, mais la date 1181 avancée par Courtépée paraît due à une lecture erronée d'initiales gravées sur l'écu du portail. La chapelle, placée sous le vocable de Saint-Hubert, et la construction du logis ainsi que du corps d'entrée remontent à la seconde moitié du XVe siècle ; ce dernier repose sans doute sur des bases plus anciennes, comme l'atteste une petite fenêtre du XIIIe siècle. Le logis a été profondément transformé à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle — peut-être après le mariage de 1578 entre Françoise d'Éguilly et François de Choiseul — ce que prouvent la porte d'entrée, le décor peint du plafond de la grande salle du rez-de-chaussée et le puits couvert de la cour. Courtépée signale un "rebâtiment partiel" en 1692 pour les Choiseul ; ces remaniements semblent toutefois avoir concerné surtout la décoration intérieure, notamment plusieurs cheminées à décor de stuc à l'étage. Par alliances, la propriété passa aux familles de Choiseul puis de Mac-Mahon à la fin du XVIIIe siècle ; transformé en ferme puis abandonné, le château a été acquis en 1983 par Roger et Françoise Aubry qui ont entrepris une restauration d'une trentaine d'années, puis racheté en 2015 par Fabio et Françoise Magnani qui poursuivent les travaux. L'ensemble — château, communs et douves, chapelle, sol de la cour, mur de soutènement et puits couvert — a été classé monument historique par arrêté du 7 décembre 1993 ; l'ancien jardin a été inscrit à la même date et un projet de réaménagement a été confié à une architecte paysagiste de Versailles. Le site est entouré d'anciennes douves aujourd'hui partiellement comblées et asséchées, franchies par un pont dormant qui mène à l'entrée logée dans un avant-corps rectangulaire en saillie sur la façade ouest ; cet avant-corps constituait autrefois une tour-porte plus élevée, dotée d'une entrée charretière et d'une entrée piétonnière, chacune équipée d'un pont-levis dont les rainures d'encastrement sont encore visibles dans la façade. L'enceinte trapézoïdale, orientée sensiblement selon les points cardinaux, est flanquée de cinq tours : deux tours circulaires aux angles sud, interprétées comme anciennes, une tour carrée à l'est et deux tours carrées au nord disposées en biais par rapport à la courtine. Cette disposition des tours carrées, peu favorable à la défense, suggère qu'elles sont post-médiévales et peut-être élevées sur l'emplacement d'anciennes tours circulaires, leur plan quadrangulaire offrant des pièces à vivre plus facilement aménageables et servant d'extensions du logis ; la tour carrée de l'est s'appuie sur un bâtiment qui servait de logis à la domesticité. Les deux tours circulaires du sud, accolées à des bâtiments de servitude, ont conservé des canonnières et des embrasures destinées au tir. Les logis seigneuriaux forment un plan en L composé de deux bâtiments rectangulaires à rez-de-chaussée et étage avec combles éclairés par des lucarnes à fronton triangulaire ; la chapelle du XVe siècle possède une crypte. Le puits de la cour, cantonné de cinq colonnes galbées et cannelées, est couvert d'une coupole sculptée d'un décor de tuiles en écaille.

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