Château d'Esquelbecq dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Esquelbecq

  • Allée Traversière
  • 59470 Esquelbecq
Château dEsquelbecq
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Château dEsquelbecq
Crédit photo : Stagiaire FMH derivative work: Velvet - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château, avec ses douves, son parc, son jardin et les dépendances bâties (cad. A 592, 593, 596, 597) : classement par décret du 17 août 1987

Origine et histoire du Château d'Esquelbecq

Le château d'Esquelbecq, situé sur la commune d'Esquelbecq (Nord, Hauts-de-France), est classé monument historique depuis 1987. L'un des derniers châteaux flamands de la région, il occupe la grand-place du village en face de l'église dont l'origine remonte au Xe siècle. Il a conservé son plan d'origine : un quadrilatère flanqué de huit tours et coiffé de pignons "à pas de moineaux", entouré de larges douves. Sa masse et ses tours impressionnent ; le bâti offre environ 800 m2 habitables et s'inscrit dans un terrain de sept hectares, dont un hectare de jardin et cinq hectares de parc paysager.

Les premières mentions de la seigneurie remontent au XIIIe siècle. Après la guerre d'indépendance des Pays-Bas contre l'Espagne, le châtelain et ses héritiers entreprennent la reconstruction du village, de l'église et du château. Les plus anciennes inscriptions portées sur le domaine indiquent 1590 pour la commanderie et 1606 pour le colombier, et le jardin à la flamande remonte également au XVIIe siècle.

Le château reste dans une lignée familiale — Jean, Gérard, Jean, Gauthier — puis par le mariage de Jeanne avec Louis d'Hallewyn. La vente des biens en 1584, approuvée par Philippe II, fait passer la seigneurie à Valentin de Pardieu, né à Saint-Omer, gouverneur de Gravelines et seigneur de la Motte. Valentin de Pardieu, qui avait fait campagne avec les armées de Charles Quint, meurt au siège de Doullens en 1595 sans héritier et donne ses terres par testament le 13 août 1592 à son neveu Philippe Levasseur (Le Vasseur), seigneur de Guernonval.

La famille de Guernonval devient propriétaire au début du XVIIe siècle et procède à des remaniements vers la fin du XVIIIe siècle, mais les troubles révolutionnaires et l'endettement familial laissent le domaine en mauvais état. En 1821, Charles de Bethisy, gendre d'Henri-Louis de Guernonval, vend la propriété en fort mauvais état à Louis Colombier-Batteur, industriel textile retiré, qui entreprend la restauration, relève la tour de guet, crée le parc paysager et double la superficie du domaine. Le domaine passe ensuite à la famille Bergerot, propriétaire de 1851 à 1941, qui en assure l'entretien et reçoit plusieurs prix agricoles pour la gestion du domaine et la qualité du jardin à compartiments.

Entre 1940 et 1944, le château est occupé par les Allemands ; après la Libération, en juin 1944, le château et ses dépendances sont inscrits à l'inventaire des Monuments historiques. La famille Morael achète le château en 1946 et en fait une maison de famille. En septembre 1984, le donjon, surélevé au fil des siècles, s'effondre sur une aile et détruit deux des trois salons, rendant le château inhabitable et entraînant une dégradation rapide malgré le classement de 1987.

Dans les années 2000, la famille Tamer-Morael engage une première phase de restauration, reconstruisant l'aile nord, puis procède à la réfection des toitures en 2015. Depuis 2016, le châtelain se consacre presque entièrement aux travaux pour ouvrir le domaine au public : les jardins sont ouverts en 2016 et, en 2018, une partie de l'aile nord, comprenant les salons de marbre et des Quatre-Saisons, a été rendue accessible avec une exposition sur l'histoire du château. Le domaine et ses éléments — donjon, pigeonnier daté de 1606, jardins et la zone rénovée correspondant au lieu de l'effondrement — sont également documentés par des vues anciennes, dont une photographie du château et de son donjon vers 1925.

Liens externes