Château d'Essertaux dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-classique et palladien

Château d'Essertaux

  • Rue du Général de Guillebon
  • 80160 Essertaux
Château dEssertaux
Château dEssertaux
Château dEssertaux
Crédit photo : ChristopheB - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château : inscription par arrêté du 19 février 1926 - L'esplanade comprenant la grande allée axiale menant au château, les dépendances en totalité (excepté l'intérieur de l'unité d'habitation nord-ouest) , les murs et clôtures, ainsi que le parc et le jardin (cad. AC 1, 187 à 189, 193, 192, 195, 196, 2002 à 208 ; Z 221, 261, 262) : inscription par arrêté du 25 janvier 2008, modifié par arrêté du 7 juillet 2008 - La parcelle Z 258 du parc du château, en totalité : inscription par arrêté du 18 mars 2009

Origine et histoire du Château d'Essertaux

Le château d'Essertaux est situé sur la commune d'Essertaux, dans la Somme, et fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 19 février 1926. Les communs datent de la campagne de reconstruction du début du XVIIIe siècle ; l’ensemble présente une répartition équilibrée et symétrique des bâtiments autour d’une esplanade arborée qui conduit au château placé au centre du dispositif. La seigneurie d'Essertaux appartient dès le XVIe siècle à la famille de Béry. En 1664, Marc Philippe de Béry épouse Madeleine Ancelin, fille de Perrette du Four, ancienne nourrice du roi Louis XIV, et sœur d'Humbert Ancelin. Leur petit‑fils, Henri Gabriel de Béry d'Essertaux, né à Essertaux en 1718, obtient de Louis XV l'érection de la seigneurie en marquisat par lettres patentes données à Versailles en mars 1764 et enregistrées au Parlement de Paris le 1er avril 1765 puis à la Chambre des comptes le 24 avril de la même année. Henri Gabriel fait rebâtir l'église paroissiale, consacrée en 1769, puis entreprend vers 1780 la reconstruction du château, qui vient d'être achevée à sa mort en 1791. Le château comprenait alors un vaste corps de logis rectangulaire entièrement en pierre, accosté d'ailes basses, et s'organisait autour d'un imposant avant‑corps central à trois niveaux richement ornementé. En raison de l'émigration de son fils Claude Louis de Béry pendant la Terreur, le château et son domaine sont saisis et vendus comme biens nationaux. L'épouse de Claude Louis, Robertine de Surmont, parvient à racheter le château en 1803, mais le revend en 1826 ; l'acquéreur fait démolir les deux extrémités et seule la partie centrale est conservée. Cette partie centrale est achetée en 1828 par la famille de Guillebon. La famille de Guillebon, anciennement Le Thoillier, est originaire de Picardie et d'Île‑de‑France, connue depuis le XVe siècle et comptant depuis le XVIe siècle de nombreux militaires, dont plusieurs officiers généraux. Après la Seconde Guerre mondiale, le château appartient au général Jacques de Guillebon, compagnon de la Libération, décédé en 1985 ; sa famille en conserve la propriété jusqu'en 2005.

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