Château d'Estoublon à Fontvieille dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Estoublon

  • Route de Maussane, D33A 
  • 13990 Fontvieille
Château dEstoublon
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Château dEstoublon
Crédit photo : Odejea - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

2e moitié XVIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures (cad. BO 14) : inscription par arrêté du 15 juin 1966

Origine et histoire du Château d'Estoublon

Le château d'Estoublon, situé à Fontvieille dans les Bouches‑du‑Rhône, s'inscrit dans la vallée des Baux‑de‑Provence, au cœur des Alpilles. Son histoire commence au Moyen Âge : la propriété, alors appelée « Le Grand Mas », dépendait de la seigneurie du Mont‑Paon, tandis que le château et les fermes relevaient des comtes des Baux. En 1426, à la mort d'Alix des Baux, la reine Yolande d'Aragon fit assiéger la cité ; les Baux résistèrent plus de quatre mois avant de capituler et l'héritage baussenc, notamment les biens de Mont‑Paon, fut annexé au comté de Provence. La reconstruction du Grand Mas fut achevée à la fin du XVIIe siècle, ce que reflètent la façade actuelle et l'organisation de la demeure principale. Peu après, en souvenir du fief d'Estoublon dans les Alpes‑de‑Haute‑Provence, vendu par la famille de Grille au XVIIIe siècle, le château de Mont‑Paon prit le nom de « château d'Estoublon ». En 1900, le domaine fut cédé à un antiquaire parisien qui le dépouilla de ses meubles et de ses boiseries ; un acquéreur suivant, sans s'y attarder, le jugea trop vaste pour son usage. En 1932, la famille Lombrage acheta le domaine et entreprit la restructuration des oliveraies, gravement touchées par le gel de 1956. Par arrêté du 15 juin 1966, les façades et les toitures du château furent inscrites au titre des monuments historiques. Le domaine servit de décor au feuilleton Les Gens de Mogador en 1972 et est aujourd'hui réputé pour son huile d'olive AOP Les Baux‑de‑Provence. En décembre 1998, la famille Schneider acquit le château et mit en place un protocole de conduite des cultures viticoles et oléicoles en agriculture biologique ainsi qu'un plan de restructuration du vignoble et des chais ; la gestion fut confiée à Valérie Schneider, fille d'Ernest Schneider, et à son mari Rémy Reboul. En 2020, le groupe hôtelier Les Airelles, dirigé par Stéphane Courbit, racheta le domaine, avec Jean‑Guillaume Prats et le couple Nicolas et Carla Sarkozy comme actionnaires.

Liens externes