Origine et histoire
La seigneurie est attestée au moins au XIVe siècle. Le château actuel a peut-être été construit pour Antoine de Rozières, président des Grands Jours de Saint-Mihiel, mort en 1611. Le domaine comprenait le château lui-même, une chapelle castrale, cours, basse-cour, colombier, bergerie, moulin, pressoirs et fours banaux. Les bâtiments d’exploitation en L, accolés au château, sont d’anciennes dépendances transformées en fermes ou en logements. Le corps principal, de plan massé, est encadré par deux tours carrées en saillie aux angles opposés, et quelques canonnières en lunettes du XVIe siècle subsistent à la base d’une des tours méridionales. Les façades sont percées sur trois niveaux de croisées et de fenêtres à meneaux. La porte d’entrée, datée du XVIIIe siècle, ouvre sur un vaste vestibule desservant un escalier en pierre à volées droites. La distribution intérieure du rez-de-chaussée et de l’étage a été conservée, de même que la menuiserie et la serrurerie du XVIIIe siècle. Pour permettre le passage dans des pièces dépourvues d’ouverture, des portes vitrées ont été installées au XVIIIe siècle. À l’extérieur, murs de soutènement et terrasses laissent deviner l’existence d’un jardin compartimenté avec un pavillon d’angle. Le château s’inscrit dans un réseau de sites défensifs et son plan ainsi que sa silhouette sont représentatifs des châteaux et maisons fortes du pays messin.