Château d'Évol à Olette dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château d'Évol

  • Hameau d'Evol
  • 66360 Olette
Château dÉvol
Château dÉvol
Château dÉvol
Château dÉvol
Château dÉvol
Château dÉvol
Château dÉvol
Château dÉvol
Crédit photo : Meria z Geoian - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Château d'Evol (ruines) (cad. C 659, 660) : inscription par arrêté du 5 octobre 1982

Origine et histoire du Château d'Évol

Le château d'Évol se dresse en ruines sur le hameau d'Évol, commune d'Olette, dans les Pyrénées-Orientales. Le site est mentionné dès 957 lorsque Seniofred, comte de Conflent, fait donation de la villa d'Évol au monastère de Santa Maria de Ripoll, donation confirmée par le pape Serge IV en 1010-1011. Malgré cette donation, le territoire semble être resté, ou être revenu, dans les domaines des comtes de Conflent et de Cerdagne, avec des terres ecclésiastiques voisines détenues par des abbayes comme Saint-Michel de Cuxa. La seigneurie passe ensuite par de nombreuses successions et alliances familiales médiévales, impliquant notamment les familles de Riculfi, d'Alion et de Foix, avec des confiscations et restitutions liées aux pouvoirs royaux d'Aragon. Au cours du XIIIe siècle, la seigneurie est donnée à Raymond-Roger, comte de Foix, et des actes montrent la dépendance féodale de ces lieux vis-à-vis des rois d'Aragon. En 1260, Guillaume de So reçoit la seigneurie et entreprend la construction du château. Aux XIVe siècle, Évol apparaît comme vicomté sous la domination des souverains de Majorque, et Jean de So fait édifier la bastide d'Olette entre 1335 et 1344; les événements militaires et politiques de 1345 entraînent toutefois des changements de possessions et de sujétion. Par la suite, la vicomté et le château connaissent de nouvelles transmissions familiales et confiscations, jusqu'aux attributions seigneuriales aux XVe et XVIe siècles, puis à des mutations au XVIIe siècle, dont une consolidation de l'aile sud en 1634 et un procès en 1638 relatif aux obligations militaires malgré l'état de ruine. En 1653, la vicomté est attribuée à don Joseph Margarit, marquis d'Aguilar, et le château est inscrit au titre des monuments historiques le 5 octobre 1982.

Sur le plan architectural, l'enceinte du château forme un quadrilatère cantonné de quatre tours circulaires et complété à l'ouest par une seconde enceinte protégeant une terrasse dominant la vallée. Des fouilles ont révélé les bases d'une grosse tour cylindrique, probablement tour maîtresse, adossée au mur d'enceinte côté montagne ; une rampe d'accès sur le front sud indique la position de la porte d'entrée. L'intérieur s'organise autour d'une grande cour bordée au sud et à l'est par des courtines, à l'ouest par des bâtiments dont subsistent les traces d'un logis de sept travées, et au nord par d'importants éboulis des constructions disparues. Dans l'angle nord-est s'ouvre, au niveau du sol, une salle voûtée de type casemate d'environ cinq mètres de profondeur. À l'ouest, un mur parallèle à la courtine, percé de cinq portes, séparait la cour d'un ensemble de bâtiments résidentiels divisés par des murs de refend. L'ensemble a été construit en maçonnerie grossière de schiste équarri et la terrasse ouest a pu servir à l'implantation d'artillerie.

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