Château d'Excideuil en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château d'Excideuil

  • 13 Place du Château
  • 24160 Excideuil
Château dExcideuil
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Château dExcideuil
Château dExcideuil
Château dExcideuil
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

1ère moitié XIe siècle, 2e moitié XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château en totalité, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté, à savoir l'ensemble des bâtiments, l'enceinte du castrum et les sols des parcelles AB 435, 445 à 448, 454, 709, et la portion du domaine public non cadastré limitée à l'est par la parcelle AB 445 et à l'ouest par la place du château (glacis) : classement par arrêté du 11 juillet 2014

Origine et histoire du Château d'Excideuil

Le château d'Excideuil, ancien château fort des vicomtes de Limoges, se dresse sur un rocher ovale au sud immédiat de la commune d'Excideuil, en Périgord vert, au nord‑est de Périgueux, en bordure de la RD705 près des confins du Limousin. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 11 juillet 2014. La partie orientale, comprenant le logis et le donjon, est privée ; le reste appartient à la commune et est accessible en visite libre.

Le site est fortifié dès les XIe et XIIe siècles par les vicomtes de Limoges, qui y établissent murailles et donjon pour surveiller la route entre Limoges et Périgueux. Le château apparaît vers 1100 dans un acte de donation d'Adémar à l'abbaye d'Uzerche, et l'on suppose qu'il était déjà fortifié lorsque la défense d'Auberoche fut confiée au vicomte entre 1037 et 1059. Bernard de Comborn le dépouille puis le rend à son neveu Adémar V en 1176 contre le château de Salon. Il résiste aux attaques anglaises dirigées par Richard Cœur de Lion en 1182 et 1184. Après la trahison d'Adémar V en 1199, Jean sans Terre s'empare de plusieurs châteaux de la vicomté ; Gui V ne récupère Aixe, Chalucet, Thiviers et Excideuil qu'en 1210‑1211. Le site reçoit les visites du roi Philippe le Bel en 1303 et du futur pape Clément V en 1304.

Pendant la guerre de Cent Ans il résiste à un assaut en 1346, est occupé par les Anglais en 1351, libéré en 1356, rendu aux Anglais par le traité de Brétigny en 1360, puis repris par Du Guesclin en 1370. Lors des guerres de Religion il appartient aux vicomtes de Limoges ; il est détenu par Jeanne d'Albret, passe aux mains des protestants en 1574 puis ceux-ci en sont chassés en 1575. En 1582 le vicomte est Henri III de Navarre, futur Henri IV, qui vend la châtellenie à François de Pérusse des Cars ; le domaine passe ensuite par alliance à la famille de Talleyrand‑Périgord et la terre d'Excideuil est érigée en marquisat par Louis XIII en 1613. Délaissé par ses nouveaux propriétaires et privé de ses mobiliers de valeur, le château se dégrade ; Hélie Roger de Talleyrand‑Périgord le lègue aux hospices de Chalais en 1883. Un incendie ravage les toitures du châtelet d'entrée en 1973 et, lors du dernier quart du XXe siècle, la famille Naudet entreprend d'importants travaux de réhabilitation.

Le château s'appuie sur un relief naturel très défensif : un éperon rocheux long d'environ 150 mètres du nord au sud et moitié moins d'est en ouest, dominé par une enceinte qui sépare la basse‑cour des chevaliers au sud et la haute‑cour des vicomtes au nord. À l'est, le donjon et le logis surplombent abruptement la vallée de la Loue ; le rocher a été taillé pour rendre les assauts plus difficiles. Le donjon comprend en réalité deux tours carrées des XIIe et XIIIe siècles reliées par un haut mur, vestige du logis vicomtal. Le logis seigneurial, daté des années 1582‑1587, a vu son emprise au sol doublée lors de la reconstruction d'une aile à la fin du XXe siècle ; la partie reconstruite respecte le style Renaissance avec fenêtres à meneaux et s'harmonise avec une portion subsistante qui conserve une petite tour d'angle cylindrique abritant un escalier en vis ; une chapelle complète l'ensemble. Le corps de logis présente un encadrement Renaissance, protégé par de longues meurtrières et une tourelle ronde dont les créneaux sont couronnés d'une coupole. Dans la basse‑cour, les logis des chevaliers adossés à la courtine subsistent partiellement, surtout sur la courtine sud‑ouest.

L'accès principal se fait par un monumental châtelet à pont‑levis des XIVe et XVe siècles, remodelé vers 1580 par Nicolas Rambourg ; il est encadré par deux tourelles décoratives, précédé d'une barbacane et encore défendu par les meurtrières de deux tourelles rondes encorbellées. Le classement de 2014 porte sur l'ensemble du château, et porte notamment sur le châtelet d'entrée, les fortifications côté sud‑ouest, le logis et le donjon côté est.

Liens externes