Château d'Harcourt dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château d'Harcourt

  • 13 Rue du Château 
  • 27800 Harcourt
Château dHarcourt
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Crédit photo : Tango7174 - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par liste de 1862

Origine et histoire du Château d'Harcourt

Le château d'Harcourt, situé sur la commune d'Harcourt dans l'Eure, est un ancien château fort dont une grande partie de la structure médiévale est conservée. Ses origines sont liées à la fondation du duché de Normandie après le traité de Saint‑Clair‑sur‑Epte et à la famille d'Harcourt, Bernard le Danois étant présenté comme un ancêtre possible; les premiers seigneurs attestés sont Turketil et Ansquetil. À l'origine se dressait une fortification en bois et en terre sur motte; au XIIe siècle un donjon carré en pierre fut édifié, puis la forteresse se développa dans la seconde moitié du siècle. Aux XIIIe et XIVe siècles l'ensemble fut complété par une enceinte polygonale, une basse‑cour défendue et une muraille flanquée de douze tours; la basse‑cour, accessible par un châtelet, abritait logements, chapelle et écuries. Le logis s'articule autour du donjon carré, d'un escalier d'honneur et de deux tours d'entrée, et comprend un puits creusé dans le rocher au XIIe siècle auquel on ajouta un rouet au XIVe siècle. Le château connut des aménagements défensifs importants sous les seigneurs d'Harcourt, notamment la construction d'un châtelet d'entrée et le renforcement des défenses à la fin du XIVe siècle. Pendant la guerre de Cent Ans, le site fit l'objet de combats : Jean VII fut fait prisonnier à Azincourt, le château fut occupé par les Anglais puis repris au XVe siècle grâce à l'emploi de l'artillerie. À la fin du Moyen Âge la seigneurie passa dans différentes maisons, dont celle de Rieux puis, à partir du XVIe siècle, la maison de Lorraine‑Guise; au cours des guerres de Religion la forteresse subit des dommages répétés. Au XVIIe siècle le château perdit son rôle militaire et fut transformé pour être plus habitable : Marie‑Françoise de Brancas fit combler des fossés, abattre des pans d'enceinte orientaux, ouvrir de grandes baies et réaménager les intérieurs selon le goût classique. Ces travaux ont notamment donné au logis une façade intérieure classique et un escalier monumental en pierre avec une rampe en ferronnerie puis en bois. La basse‑cour semi‑circulaire, autrefois pourvue de bâtiments d'exploitation et de défense, n'a aujourd'hui presque plus d'édifices mais conserve son fossé, des galeries et des caves. L'enceinte en silex à chaînages de calcaire conserve cinq tours rondes évasées à la base et percées de meurtrières, tandis que le chemin de ronde et les mâchicoulis ont disparu. La porte nord dite porte Piquet, en grande partie ruinée, a fait l'objet d'études archéologiques récentes qui ont mis en évidence deux états de construction et des aménagements défensifs complexes, dont une barbacane et un couloir axial flanqué de tours. Le châtelet du sud, résultat de plusieurs phases entre le XIIIe et le XVIIIe siècle, comprend un passage défensif autrefois équipé de herses et d'un assommoir, des salles voûtées et, après transformations, des aménagements de confort. Après la Révolution le château fut vendu au début du XIXe siècle à Louis‑Gervais Delamare, qui y introduisit des plantations et constitua l'un des plus anciens arboretums de France, développé ensuite par l'Académie d'agriculture. Le domaine a par la suite été transmis aux institutions agricoles puis au département de l'Eure, qui en est propriétaire depuis 2000. Classé au titre des monuments historiques dès la liste de 1862, le château a été restauré entre 1988 et 1990 par des bénévoles de l'association Chantiers Histoire et Architecture Médiévales. Aujourd'hui il se présente sous la forme d'une vaste courtine extérieure conservant le tracé du XIIe siècle, d'un donjon abaissé au niveau des toitures, de tours jumelles à l'entrée et d'un parc arboré qui forme un écrin autour de l'ensemble.

Liens externes