Origine et histoire
Le château d'Hausen, situé à l'entrée ouest de Hombourg-Haut, est aujourd'hui l'hôtel de ville de la commune. Il est étroitement lié au passé industriel local et à l'implantation des forges le long de la Rosselle. À la suite de l'autorisation obtenue en 1758 d'établir une forge à Hombourg, Charles de Wendel développe une activité industrielle au bord de la rivière et fait construire, vers 1762, un château à proximité ; la construction est également signalée comme achevée en 1766 par Jean Charles de Wendel et son épouse Anne Marguerite d'Hausen de Weidesheim. En 1808, le château devient la propriété d'Ignace d'Hausen, puis, selon le plan cadastral de 1836, le domaine conserve sa physionomie composée du château, des communs et d'un jardin d'agrément. La propriété est acquise en 1882 par la société Gouvy Frères et compagnie, qui la revend en 1938 à la Société Houillère de Sarre et Moselle. Nationalisée en 1946, cette dernière devient les Houillères du Bassin de Lorraine (HBL), qui installent leur administration dans le château et réalisent d'importants travaux intérieurs, notamment l'aménagement de la salle du conseil d'administration dans les communs au nord. En 1999 le château est cédé à la Société Civile Immobilière du Château d'Hausen, club d'entreprises qui l'anime pendant cinq ans ; il est ensuite acquis par la commune de Hombourg-Haut en 2003/2004 pour y abriter la mairie. L'édifice est inscrit partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du 5 juin 2019.
Bâti au pied du promontoire rocheux du village, à proximité des anciennes forges et le long de la route reliant Metz à Sarrebruck, le château présente un plan rectangulaire précédé d'une cour d'honneur et prolongé au nord par des communs, avec deux petites ailes latérales. Les façades symétriques, rythmées sur deux niveaux par sept travées, comportent des fenêtres en arc segmentaire ; la travée centrale en façade sur cour est soulignée par un fronton triangulaire, un chaînage en grès, un escalier en fer à cheval et un balcon au-dessus de la porte. L'édifice est construit en moellons enduits avec des éléments en pierre de taille de grès pour le soubassement, les chaînages, les modénatures et les encadrements, et il est couvert d'ardoises sur un toit brisé.
Le parc, d'environ un hectare, s'étend à l'arrière du bâtiment à flanc de colline ; il s'agit d'un jardin à l'anglaise daté de 1766, classé avec le château au titre des monuments historiques. Il comprend notamment un bassin autrefois alimenté par une cascade et l'entrée d'une ancienne mine de plomb du XVIIIe siècle.
