Château d'Heilly (également sur commune de Ribemont-sur-Ancre) dans la Somme

Château d'Heilly (également sur commune de Ribemont-sur-Ancre)

  • 80800 Heilly
Château dHeilly également sur commune de Ribemont-sur-Ancre
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Crédit photo : isamiga76 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château, c'est-à-dire les vestiges du château et sa terrasse supérieure, l'orangerie, son parterre et les rampes d'escaliers, le boulingrin, tous les murs de clôture et de soutènement, ainsi que les talus des aménagements du château, la basse-cour primitive et le canal (cad. Heilly AB 68, 74 à 79, 81, 82, 104, 105 ; AD 1 à 11 ; Ribemont-sur-Ancre AD 13 à 15) : inscription par arrêté du 9 juillet 2001

Origine et histoire

Le château d'Heilly, partiellement détruit, se trouvait sur les communes d'Heilly et de Ribemont-sur-Ancre, non loin d'Amiens. Selon la légende, Ganelon, personnage de la Chanson de Roland, y aurait trouvé refuge puis été jugé et exécuté. Durant des siècles la seigneurie d'Heilly a vu ses propriétaires participer à des événements historiques et occuper des charges ecclésiastiques ; la seigneurie passa ensuite dans plusieurs familles, dont celles de Créqui, Bailleul, Belloy, Hargicourt, Pisseleu, Gouffier, Choiseul et Chabrillan. Le château fut l'une des résidences d'Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes et favorite de François Ier, qui y passa son enfance, y revint en exil après la mort du roi et y mourut. Des éléments de l'édifice médiéval, remanié à la Renaissance, ont presque disparu ; il fut incendié à deux reprises par des armées et réparé ensuite. Au XVIIIe siècle, le marquis de Gouffier fit reconstruire une partie du château par l'architecte Pierre Contant d'Ivry, qui édifia un corps de logis en pierre de style néo-classique sur une face, tout en conservant la façade sur le parc dans ses grandes lignes avec tours, créneaux et fossés. Contant d'Ivry intégra l'édifice dans un vaste parc doté de grilles en fer forgé réalisées par le serrurier Jean Veyren et prévut le creusement d'un grand canal devant la façade et d'un petit canal près de l'orangerie, aménagements qui ne furent pas complètement achevés. L'intérieur fut réaménagé avec un grand escalier en pierre sculpté et des décors de style rocaille ; au rez-de-chaussée se trouvaient les communs et pièces de service, au premier étage les salons, salles à manger, billard, bibliothèque, appartements du marquis et de la marquise ainsi qu'une chapelle bénie en 1756, et au second étage les autres chambres. Au début du XIXe siècle le château n'était plus que partiellement habité, puis, au milieu du XIXe siècle, il fut cédé et en grande partie démoli pour servir de carrière de pierre. La qualité des décors entraîna la dispersion de nombreux éléments : des grilles du parc furent remontées à Bertangles et à Digoine, d'autres garnirent des jardins ou furent détruites pendant la Première Guerre mondiale ; des boiseries et des fontaines retrouvèrent place à Amiens, et plusieurs sculptures de Nicolas-Sébastien Adam sont aujourd'hui au Musée de Picardie, dont Angélique et Médor, tandis qu'une copie en marbre a été installée plus tard dans le jardin du cirque d'Amiens. Deux sphinges en terre cuite attribuées au château ont été conservées dans des musées amiénois, mais une analyse menée au début des années 2010 a remis en question leur origine. Après 1847, un pavillon de la façade XVIIIe et un logis en brique furent réunis pour former une habitation qui a été occupée jusqu'au XXe siècle ; ces constructions subsistent aujourd'hui dans un état très dégradé. Le domaine appartient pour partie à des propriétaires privés et pour partie à la commune, et depuis juillet 2021 la communauté de communes du Val de Somme propose une visite virtuelle reconstituant son aspect visuel. Les vestiges du château — notamment la terrasse supérieure, l'orangerie, le parterre, les rampes d'escaliers, le boulingrin, les murs de clôture et de soutènement, les talus des aménagements, la basse-cour primitive et le grand canal dont l'extrémité ouest forme aujourd'hui le Parc du grand canal — sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 9 juillet 2001. Un pavillon subsiste encore mais menace de s'effondrer faute d'entretien.

Liens externes