Château d'Hugémont à Dompierre-sur-Helpe dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Hugémont

  • Chemin d'Hugémont
  • 59440 Dompierre-sur-Helpe
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Château dHugémont
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château (cad. A 752) ; ensemble des bâtiments agricoles, y compris la charpente de la grange (cad. A 407, 746, 747, 754) ; parc, y compris son mur de clôture, la fontaine et le dispositif hydraulique, les étangs, la glacière, et les allées (cad. A 378, 379, 401 à 404, 561, 562a, 562b, 563, 564, 748 à 751) ; allée du parc (cad. A 413) ; allée de platanes (ancienne drève) menant au château (cad. A 416) : inscription par arrêté du 13 mars 2000

Origine et histoire du Château d'Hugémont

L'origine de la ferme remonterait au XVe siècle. En 1602, le comte de Berlaimont vend une maison de cense à J. d'Anneux. La région est ravagée par la guerre en 1643, puis intégrée au royaume de France par le traité des Pyrénées en 1659. En 1674, le terrain est vendu à Nicolas de Préseau, récemment anobli et détenteur de fonctions locales, qui entreprend la construction du château, achevée en 1714. Les jardins sont aménagés vers 1760 au sud, et la ferme est agrandie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Plusieurs bâtiments y sont ajoutés : des premières écuries au sud datées d'environ 1742 (aujourd'hui détruites) et les haras qui ferment la cour de ferme, construits vers 1769 par Jacques‑Marguerite de Préseau (1731‑1800), inspecteur général de la Maréchaussée et maître de cavalerie. Le château est remanié une première fois en 1764, puis repris dans le goût du jour vers 1860 par Jules de Colnet, maire de Dompierre et conseiller général. La tour sud‑est est détruite par un incendie en 1898. En 1895, le domaine passe par mariage à la famille De Chambure, qui en est toujours propriétaire et exploite les terres. On accède aux bâtiments agricoles par une allée de platanes menant à une grande cour de ferme entourée de multiples constructions : à nord‑ouest se dresse la plus ancienne bâtisse, peut‑être du XVIe siècle, en pierre grossièrement taillée, longue d'environ 40 mètres et élevée sur deux niveaux ; vers le nord ont été aménagées deux habitations privées récemment restaurées ; vers le sud se trouve une ruine. Les côtés nord et sud de la cour sont fermés par les larges et hauts bâtiments des anciens haras, édifiés en gros moellons avec chaînes d'angles en pierre taillée, couverts d'ardoises et dotés d'une charpente en bon état. En face, les écuries présentent deux niveaux, de multiples ouvertures murées et quelques boxes sur sol pavé ; vers le nord s'ajoutent une porcherie et un pigeonnier. À l'ouest, une grange agrandie vers 1769 offre un volume intérieur imposant et une charpente d'origine remarquable, avec une façade pignon. Le château lui‑même est une grande demeure rurale de plan rectangulaire, cantonnée de quatre pavillons carrés plus élevés que le corps principal ; la façade sud donne sur le jardin et l'édifice domine le parc à l'ouest. Les murs montrent des chaînages d'angles, des entourages de baies et des cordons en briques et pierres en harpe, avec une maçonnerie en moellons de pierre grise. Le parc constitue un vaste ensemble paysager remarquable, comprenant trois étangs — à l'origine des viviers — répartis sur un hectare, et une source au nord‑est formalisée par une fontaine monumentale en pierre bleue, avec exèdres, escalier et terrasse, vraisemblablement du milieu du XVIIIe siècle. Les étangs alimentaient un moulin en contrebas qui existe toujours en amont de la rivière. On y trouve également une glacière en pierre effondrée et deux petits ponts. Au sud, l'ancien jardin à la française a été remplacé par une pelouse à l'anglaise, probablement vers 1860 ; cette partie est séparée des étangs par un mur de soubassement en pierre surmonté de vases. La grande allée et l'allée de tilleuls ont été récemment reboisées, et le mur de clôture est en moellons de pierre bleue appareillés. Le grand portail au nord‑est est encadré de deux pavillons aujourd'hui abandonnés.

Liens externes