Château d'Olhain à Fresnicourt-le-Dolmen dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château d'Olhain

  • C.D. 57 de Souchez à Bruay-en-Artois
  • 62150 Fresnicourt-le-Dolmen
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Château dOlhain
Crédit photo : Velvet - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et des bâtiments de la basse-cour ; tour nord du château ; sol de la cour du château et de la basse-cour ; douves en eau ou comblées ; pont reliant la basse-cour au château sur la parcelle AB 119 ; deux ponts et voie d'accès au château sur la parcelle AB 122 (cad. AB 117 à 122) : inscription par arrêté du 12 avril 1989

Origine et histoire du Château d'Olhain

Le château d'Olhain est une forteresse des XIIIe et XVe siècles, située à Fresnicourt-le-Dolmen, dans le Pas-de-Calais, sur la Lawe ; il est considéré comme le plus bel exemple de forteresse médiévale de l'Artois ou de l'ancienne région Nord‑Pas‑de‑Calais. En 2021, une prospection LIDAR réalisée pour la lutte contre les inondations dans le bassin versant de la Lys a mis au jour, sous le couvert du bois d’Olhain, un site néolithique circulaire fortifié d'environ 500 mètres de diamètre, entouré de trois talus séparés par des fossés de quatre à cinq mètres, s'étendant sur quelque 25 hectares. Daté d'environ 6 000 ans et exceptionnellement bien conservé, ce site devrait, selon la Direction régionale des affaires culturelles, faire l'objet d'une protection et de fouilles archéologiques en lien avec l'Office national des forêts.

La famille d'Olhain, l'une des plus anciennes de l'Artois, est connue depuis 1179 ; Hugues d'Olhain, fils de Simon, apparaît dans des chartes entre 1179 et 1213 et fut l'un des capitaines de la Quatrième croisade ayant abouti à la prise de Constantinople en 1204 ; on lui attribue la construction d'un château à Olhain, qui n'est toutefois pas l'édifice actuel. En 1239, Jean d'Olhain fonde la chapelle castrale d'Olhain. Par le mariage de Marie d'Olhain avec Jean de Nielles en 1387, Olhain passe à cette famille, puis, en 1409, Alix de Nielles apporte la seigneurie à Jean Ier de Berghes, chef de la maison de Berghes‑Saint‑Winock qui conserve le château jusqu'à sa vente en 1900. Un document de 1407 autorisant l'exploitation de chênes pour les "édifices de son hôtel d'Olehain" permet de dater la construction du château actuel.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les seigneurs d'Olhain passent par des épisodes de conversion religieuse : devenus protestants au XVIe siècle, puis revenus au catholicisme, les Berghes obtiennent la restitution de la nationalité artésienne le 3 juin 1628 auprès du roi d'Espagne Philippe IV, ce qui leur permet de séjourner en Artois, même si les princes de Berghes y résident peu. Le château connaît des épisodes de violence militaire : il est pris le 6 avril 1641 par le régiment de Champagne lors de la conquête de l'Artois par Louis XIII, puis occupé par les Espagnols durant le siège d'Arras, au cours duquel deux tours sont faites sauter ; en 1710, l'armée des Alliés commandée par les Néerlandais occupe la région et le château souffre de leur artillerie.

Au premier tiers du XVIIIe siècle, les Berghes‑Saint‑Winock font reconstruire le château de Boubers‑sur‑Canche et délaissent Olhain, qui reste toutefois entretenu et utilisé comme lieu de rendez‑vous de chasse. Après le décès d'Eustache Joseph de Berghes en 1757, les domaines sont partagés entre ses fils : l'aîné hérite de Boubers, le cadet reçoit Olhain, que sa descendance conserve jusqu'en 1900. Dans la première moitié du XIXe siècle, la famille séjourne de nouveau à Olhain et y réalise des travaux, notamment l'aménagement d'une chapelle ; après 1870 elle s'établit au château de Rânes en Normandie et s'éteint en 1907. Au XXe siècle, la propriété revient à la famille Dutoit, qui veille à sa préservation et à sa mise en valeur.

Le château a résisté aux guerres et a vu notamment le passage de Charles Quint. Une aile donnant sur la partie la plus large des douves, d'environ quatre‑vingts mètres, a été abattue. Certaines couleuvrines datent des incursions espagnoles et les cuisines, aménagées dans les caves, ont été bâties entre des murs d'époque mérovingienne. Durant la Première Guerre mondiale, en novembre 1915 notamment, le château a servi un temps de quartier général au général commandant la 25e brigade d'infanterie. Le château est ouvert à la visite durant la belle saison ; seule la ferme reste habitée.

Inscrit au titre des monuments historiques depuis le 12 avril 1989, le site se compose d'un corps de ferme entourant une basse‑cour et de la forteresse elle‑même, surmontée de son ancienne tour. Des douves, partiellement en eau et partiellement comblées, sont franchies par deux ponts : l'un donne accès à la basse‑cour, l'autre, précédé d'un châtelet, relie la basse‑cour au château. La visite permet de découvrir la chapelle du XIXe siècle, le four à pain, la promenade le long des douves, la tour de guet de plus de trente mètres et la salle des Gardes dont la grande cheminée en grès porte les armes de la maison de Berghes‑Saint‑Winock, représentées par un lion.

Liens externes