Château d'Ourout à Argelès-Gazost dans les Hautes-Pyrénées

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château d'Ourout

  • 7-15 Rue de Roquette Buisson
  • 65400 Argelès-Gazost
Crédit photo : Propriétaire du Château - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Château, ainsi que son parc et la chapelle (cad. AN 169) : inscription par arrêté du 6 décembre 1995

Origine et histoire du Château d'Ourout

Le Doumec d'Ourout était un fief noble, exempt de toute redevance, relevant directement du comte de Bigorre. Édifié sur le plateau en pendant de l'église, le château s'ouvrait sur des granges, des bordes, des potagers, des vergers et des fruitiers dont l'emprise au sol, autrefois entièrement close de murs, était relativement importante par rapport à la vieille ville d'Argelès. La façade ouest est flanquée de trois tours, dont le donjon et la tour d'escalier, et l'édifice conserve de nombreux vestiges des périodes médiévale et de la première Renaissance. Au XIXe siècle, de vastes remaniements sont réalisés, notamment lors de la reconstruction confiée à Jean-Jacques Latour, élève de l'École des Beaux-Arts de Paris, qui transforme les anciens jardins utiles en un parc paysager. Une ancienne grange est convertie en chapelle, située à l'ouest du domaine. Au rez-de-chaussée, les pièces de réception occupent l'espace, tandis que l'étage abrite une chambre tapissée de grisailles illustrant des épisodes de la vie de Psyché, exécutées en 1816 dans les ateliers Dufour-Leroy d'après des cartons de C. Laffite et M.J. Blondel. Des éléments de l'ancien château fort subsistent : deux silos à grains auraient été retrouvés dans les murs et un puits se situe sous le plancher de la salle à manger. Le jardin aménagé au XIXe siècle relève de la sensibilité romantique propre aux Pyrénées et présente aujourd'hui des contrastes de plantation jugés de grande qualité. Une amitié entre le propriétaire Maxime de Roquette Buisson et Placide Massey aurait influencé le programme de plantation, bien que le décès de Massey en 1853 précède la réfection du château évoquée aux alentours de 1860 ; ces choix témoignent néanmoins d'un esprit éclairé.

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