Château d'Urendorf à Ernolsheim-Bruche dans le Bas-Rhin

Château d'Urendorf

  • 67120 Ernolsheim-Bruche
Château dUrendorf
Château dUrendorf
Château dUrendorf
Crédit photo : © Ralph Hammann - Wikimedia Commons - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Trois tours et le corps de logis principal : inscription par arrêté du 30 janvier 1936

Origine et histoire

Le château d'Urendorf se situe à Ernolsheim-Bruche (Bas-Rhin), aux 116 Grand-Rue et 1 rue du Château. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1936. Des éléments d'un château de la seconde moitié du XVe siècle subsistent : les murs nord et ouest, les tourelles d'angle et peut‑être la base du mur est. Cet édifice primitif formait probablement un quadrilatère flanqué de tourelles d'angle et entouré d'un fossé inondable. Au cœur de cet ensemble, une demeure plus élevée fut édifiée en 1554 par Hans Caspar Ritter von Urendorf, comme l'atteste un cartouche gravé. La date 1590, portée sur le linteau d'une porte de cave de la façade sud, marque des transformations au cours du XVIe siècle. La lignée masculine des Ritter von Urendorf s'éteignit avec Franz Herman Ignatius en 1634 ou 1636, selon les sources, et le château passa alors à la noblesse d'Empire. En 1651, il fut partagé entre les familles de Bettendorf et de Landsberg, puis les Bettendorf le vendirent en 1685 aux Rathsamhausen‑Ehnwihr. Une nouvelle phase de travaux à la fin du XVIIe siècle est attestée par la date 1699 gravée sur le linteau d'une fenêtre du deuxième étage de la façade sud du logis de 1554 ; les encadrements saillants des fenêtres de la façade orientale pourraient remonter à cette période. À partir de 1700, des von Trustett, des protestants venus de Souabe, sont mentionnés comme habitants du château ; Nicolas de Trustett se convertit au catholicisme en 1715. En 1732, le château fut acquis par les de Cléry, contraints de le vendre en 1754 ; il passa ensuite aux Wimpfen puis, en 1781, aux Wurmser, qui le conservèrent jusqu'à la Révolution. Au début du XIXe siècle, alors que le presbytère était occupé par des Juifs l'ayant acquis lors de la vente des biens nationaux, Liebermann y tint brièvement une sorte de séminaire en 1803‑1804. Par la suite, l'ensemble ne servit plus que d'exploitation agricole. Le cadastre de 1819 laisse apparaître, peut‑être, des traces de l'ancien fossé entourant le bâtiment principal et ses dépendances. Le plan du domaine comprenait, à l'ouest du logis, un long bâtiment étroit probablement agricole, un autre bâtiment parallèle doté d'une tourelle à l'angle sud‑ouest au sud, et un grand bâtiment rectangulaire perpendiculaire situé à l'ouest, en fond de cour. Selon le propriétaire lors de l'enquête, le grand portail en fer daté 1897 fut réalisé par un certain Etienne, de Hangenbieten, pour Florent Reibel, d'où les initiales FR accompagnant la date sur la grille. En 1930, l'ancienne grange fut remplacée par les vastes dépendances en brique actuelles ; subsistent toutefois quelques vestiges de la grange supprimée, notamment une porte à pentures décoratives réemployée, vraisemblablement issue du logis. Le colombage de la façade est fut dégagé en 1936. Le platane de la cour sud serait, selon le propriétaire, un arbre de la Liberté planté à la Révolution.

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