Château de Balzac

Crédit photo : rosier - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1600

1700

1800

1900

2000

1600

Construction initiale

1729

Vente des terres

XVIIe siècle

Peintures murales

XVIIIe siècle

Modernisation du château

1974

Restauration fidèle

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le château en totalité, comprenant le logis avec ses peintures murales, les communs, le parc avec ses murs de clôture, ses portails, le canal - vivier et le lavoir (cad. C 1210, 1309, 1311, 1347, 1398) : inscription par arrêté du 5 décembre 2007 ; Les dépendances et les sols du château de Balzac, situées sur les parcelles 1425 et 1426 figurant au cadastre section C : inscription par arrêté du 1er octobre 2020

Personnages clés


Guillaume Guez	Gentilhomme languedocien et maire d'Angoulême, acheta la seigneurie et fit agrandir le logis.
Jean-Louis Guez de Balzac	Académicien et réformateur de la langue française, vécut au château.
Marie de Médicis	Séjourna au château après sa libération, lieu de réconciliation avec Louis XIII.
Cardinal de Richelieu	Présent lors de la réconciliation entre Louis XIII et Marie de Médicis.

Origine et histoire du Château de Balzac

Le château de Balzac, situé sur la commune de Balzac en Charente, près d'Angoulême, a été élevé vers 1600 à l'emplacement d'un hôtel noble. Son logis présente un plan en U : un gros corps central couvert d'ardoise et des ailes plus basses couvertes en tuile, l'aile sud conservant les vestiges d'une galerie sur cour. Dans l'angle nord-ouest s'élève un pavillon d'angle doté d'une haute toiture pyramidale. Des peintures murales de la première moitié du XVIIe siècle, probablement commandées par Guez de Balzac, figurent une architecture en trompe-l'œil et des personnages mythologiques. Les lucarnes à fronton, le balcon en fer forgé et plusieurs aménagements intérieurs sont également de cette époque. Guillaume Guez, gentilhomme languedocien et maire d'Angoulême, acheta la seigneurie et fit agrandir le logis vers 1600. Son fils Jean-Louis Guez de Balzac, académicien connu comme réformateur de la langue française, vécut au château jusqu'en 1612 puis revint à Angoulême en 1631 pour y finir sa vie au monastère des Capucins. Après la libération de Marie de Médicis par le duc d'Épernon, elle séjournait six mois au château, qui devint alors un lieu de rencontre de l'élite ; c'est à Balzac qu'une première tentative de réconciliation entre Louis XIII et sa mère fut négociée en présence du cardinal de Richelieu. Au XVIIIe siècle, le château fut modernisé : trois nouvelles façades furent disposées autour d'une cour carrée et deux pavillons d'entrée encadrèrent la cour, modifiant la circulation intérieure et créant des couloirs. Les transformations du XVIIIe siècle inclurent l'aménagement d'une salle à manger et d'un salon ornés de boiseries caractérisées par l'adoucissement des angles et des portes de placards concaves. La grande cour de communs est bordée, au sud et à l'est, d'un bâtiment en appentis ouvert sur la cour par une colonnade. La cuisine, installée au XVIIe siècle dans une ancienne chapelle, conserve le bénitier, une grande cheminée, un imposant potager et une pierre d'évier. Plusieurs pièces conservent leur dallage et leur parquet d'époque ; les fresques de l'entrée ont été en grande partie restaurées. En 1729, les descendants vendirent les terres du grand et petit Balzac. Les propriétaires actuels, la famille de Labrouhe de Laborderie depuis 1974, ont entrepris une restauration fidèle, appuyée sur les écrits de Guez de Balzac et des visiteurs. Le château domine la Charente et s'inscrit dans un parc de quatre hectares longé par un canal, qui abrite un vivier et un lavoir ; le domaine comprend aussi un puits et une belle grille en fer forgé.