Origine et histoire du Château de Barberey Saint-Sulpice
Le château de Barberey-Saint-Sulpice se situe en bord de Seine, dans la commune du même nom, dans l'Aube (région Grand Est). Érigé sur une motte féodale, il a successivement appartenu aux seigneurs de Barberey — notamment aux Valéry — puis aux Plessis-Saint-Jean, aux Choiseul-Praslin, aux Mairat et au Roy de Vaucelles. Le site a également été occupé par une vaste nécropole mérovingienne. Une première reconstruction engagée au XVIe siècle resta inachevée ; le bâtiment des communs actuel en conserve le témoignage. Jean Le Mairat, bourgeois de Troyes anobli, remania entièrement le château à partir de 1626 dans un style Louis XIII, en remplacement d'une maison forte dépendant au XVIe siècle des Choiseul-Praslin. La partie qui fait face aux douves conserve des éléments de fortification susceptibles de dater du XVIe siècle et rappelant cet édifice antérieur, les Choiseul étant propriétaires jusqu'en 1596. Le corps de bâtiment commencé au XVIe siècle n'a été achevé que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, notamment pour la façade sur cour et la couverture. Le château disposait d'une chapelle dédiée à Notre-Dame, placée sous la collation de l'évêque et attestée dès le XVIe siècle. Vendu comme bien national, il passa à M. Petit-Buot, puis au baron de Valsuzenay, préfet de l'Aube ; il resta ensuite dans cette famille avant d'être acquis par M. Mony, maire de Troyes. Le finage comportait un moulin connu dès 1397 par un bail à Perrin de Bouzanton ; il fut exploité pour la fabrication du papier par les Le Bé au début du XVIe siècle, puis par Edmond Denise au début du XVIIe siècle et par sa veuve Charlotte Le Tartier. Après avoir servi notamment à la production d'électricité, ce moulin fut démoli le 1er octobre 1913. Le château fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques : l'édifice a été inscrit par arrêté le 18 mars 1930 (à l'exception des façades et toitures), les façades et les toitures ont été classées par arrêté le 22 juillet 1980, et les communs ont été inscrits dans leur totalité par arrêté le 12 avril 2001. Le parc et le jardin à la française, recréés en 1965, ont obtenu le label "Jardin remarquable".