Château de Beaubigné à Fromentières en Mayenne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Beaubigné

  • Beaubigné
  • 53200 Fromentières
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1444
Dotation de la chapelle
4e quart XVe siècle
Construction du logis
1er quart XVIIe siècle
Agrandissement du logis
4e quart XIXe siècle
Restauration du château
19 août 2002
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures du logis et de tous les bâtiments de communs (maison du garde, boulangerie, bergerie, chenil, bûcher, orangerie, serre, ...) ; l'atelier de peintre avec son décor et l'écurie avec tous ses aménagements en totalité ; les jardins avec la "petite maison des enfants" et les murs de soutènement des terrasses au sud (cad. A 101, 103 à 105, 109) : inscription par arrêté du 19 août 2002

Personnages clés

Jules Dussauze Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.
Lucas de Baubigné Seigneur de Beaubigné en 1253.
Jean Bahoul Seigneur de Beaubigné au début du XVe siècle, fondateur de la chapelle.
Charlotte Leliepvre Acquéreur de la seigneurie en 1609.
Jean-Baptiste-Hyacinthe-Marie du Tertre Maréchal de camp, propriétaire du château à la fin du XVIIIe siècle.

Origine et histoire du Château de Beaubigné

Le château de Beaubigné se situe à Fromentières, dans le département de la Mayenne, sur la route de Château-Gontier à Laval, dominant la vallée de la Mayenne. Les sources Jaillot et Cassini signalent respectivement le château et sa chapelle accompagnés d'un bois de haute futaie, et le château avec le village. La seigneurie, qui exerçait la haute justice, relevait de Ruillé par Fromentières. Le logis seigneurial date de la fin du XVe siècle et a été agrandi au début du XVIIe siècle. Il a fait l'objet d'une restauration au XIXe siècle par l'architecte Jules Dussauze, accompagnée de l'édification de communs et de la création de jardins. La terrasse, traitée à la française, surplombe la vallée et comportait autrefois un parterre brodé de buis et des topiaires d'ifs. À l'ouest et au nord du logis se développent un parc paysager et un vaste potager doté d'une ancienne serre et d'une orangerie. Le château se compose d'un corps de logis et d'une aile en retour d'équerre; la façade principale présente des fenêtres étagées surmontées de frontons aigus ou arrondis pénétrant dans le toit, et des écussons mutilés ornaient les frontons et les dessus de porte. La chapelle isolée est placée sous les vocables de Saint-Julien-le-Martyr et de Saint-Antoine; elle fut dotée en 1444 pour la fondation de trois messes hebdomadaires sur les dîmes de Méfremont et quelques autres biens. Gilles Marais est mentionné comme chapelain en 1748, et la veuve de Jean Bahoul, fondatrice de la chapelle, est morte en 1457. Un signal de la carte d'état-major figurait sur le site à la fin du XIXe siècle, et un moulin existait sur la Mayenne au XVe siècle. Le château de Beaubigné a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 19 août 2002. La seigneurie est attestée avec Lucas de Baubigné (1253); lui succédèrent Huet de Baubigné (1337) et Thibault de Baubigné, cité en 1365 et décédé en 1381, puis Hugues ou Pierre d'Arquenay, seigneur en 1389. Au début du XVe siècle figurent Jean Bahoul, seigneur par le chef de Jeanne d'Arquenay (1408) et par acquisition, dont la veuve obtint des Anglais un sauf-conduit pour habiter avec ses enfants et mourut après avoir fondé la chapelle en 1457. Les membres de la famille d'Arquenay réapparaissent ensuite (Hugues en 1461 et 1496, Guyon en 1503, Guy en 1527 et 1534, Antoine en 1538 et 1546, Claude en 1570), puis Nicolas d'Angennes, mari de Jeanne d'Arquenay (1571, 1607). Charlotte Leliepvre, veuve de Guy Lasnier, acquiert la seigneurie en 1609; Guillaume Lasnier, lui aussi du grand conseil, meurt le 17 novembre 1661 et sa veuve Marthe Lefebvre de la Faluère est mentionnée en 1716. Au XVIIIe siècle, René du Tertre de Mée détient un tiers en 1712, le reste appartenant alors à Paul de Brunetière et à Pierre-Charles de Langan; Paul du Tertre et Jean-Baptiste du Tertre se succèdent, ce dernier décédant en 1779. Jean-Baptiste-Hyacinthe-Marie du Tertre, maréchal de camp, assiste à l'assemblée de la noblesse à Angers en 1789; il vendit le 31 juillet 1784 pour 160 000 ₶ à Marie-L. de Létendart, veuve de Jean-Henri Dumont, mais un retrait semble avoir eu lieu. Au XIXe siècle, Baubigné passa des Préaux à la famille Vincent de Champorin.

Liens externes