Origine et histoire du Château de Beaulieu
Le château de Beaulieu se dresse sur la commune de Varennes-lès-Mâcon (Saône-et-Loire), au bord de la Saône. Il présente les caractéristiques des châteaux à la française du XVIIe siècle. Le corps principal, de plan rectangulaire, est couvert d'une haute toiture à croupes percée de lucarnes ornées d'ailerons et de frontons. À ses extrémités, deux ailes légèrement plus élevées avancent sur chaque façade et sont coiffées de toitures à croupes dont le faîte est au même niveau que celui du corps central. Ces ailes comportent un comble à surcroît éclairé par des lucarnes pendantes à croisillon de pierre, couronnées de frontons cintrés. Les deux façades principales sont rythmées par de grandes fenêtres à meneau et croisillon. Au centre de chacune s'ouvre une petite porte donnant accès à un escalier de pierre à rampe sur rampe formant deux volées droites; celui de l'ouest est surmonté d'un fronton cintré, celui de l'est d'un fronton triangulaire. Propriété privée, le château ne se visite pas. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 12 novembre 1992. La terre appartenait au XVe siècle à la famille de Chaintré, puis au début du XVIe siècle passa à Philippe Margot, bourgeois de Mâcon. En 1662, après plusieurs changements de mains, le domaine fut vendu à Jacques Ray, procureur au bailliage, qui fit bâtir un château en quatre ans. Ruiné par ces travaux, Jacques Ray se dessaisit en 1686 au profit de Claude Bessac, seigneur de Varennes. Les Mathurin de Fontainebleau, légataires de Claude Bessac, demeurèrent propriétaires pendant près d'un siècle à partir de 1696. En 1791 le bien fut adjugé à Adam-Philibert d'Origny-Dampierre. Vers 1812 les fossés, derniers vestiges de la maison forte primitive, furent comblés. Vers 1885 le domaine fut acquis par le comte Marc de Maubou et connut diverses restaurations au XIXe siècle.
