Château de Beaumesnil à Beaumesnil dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Beaumesnil

  • 2 Rue des Forges 
  • 27410 Mesnil-en-Ouche
Château de Beaumesnil
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Château de Beaumesnil
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1000
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
911
Première attestation
XIIIe siècle
Forteresse initiale
1633-1640
Construction du château
XIXe siècle
Restauration du château
1921
Redécoration intérieure
1927
Acquisition par Audrey Emery
1939
Création du musée
1979
Ouverture du musée
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Voir commune de : Beaumesnil

Personnages clés

Jean Gallard Architecte responsable de la construction du château.
Jean Gaillard Maître maçon rouennais responsable de la reconstruction du château.
Marie Dauvet des Marets Inspiratrice des motifs décoratifs du château.
Henri Jacquelin Architecte ayant redécoré partiellement le château en 1921.
Audrey Emery Américaine ayant acquis le domaine en 1927.
Jean et Eugénie Fürstenberg Créateurs du musée de la reliure et donateurs à la Fondation Fürstenberg Beaumesnil.

Origine et histoire du Château de Beaumesnil

Le domaine de Beaumesnil se situe à Mesnil-en-Ouche, dans le département de l'Eure, en Normandie. Sa présence est attestée dès 911, au traité de Saint‑Clair‑sur‑Epte. Le château actuel, principalement élevé entre 1633 et 1640, est un rare exemple de château baroque d’époque Louis XIII ; il a fait l’objet de restaurations aux XIXe et XXe siècles et abrite aujourd’hui un musée de la reliure. Le domaine a appartenu successivement à une quinzaine de familles : issu des comtes de Meulan, il passa à la maison d'Harcourt puis, par alliances et ventes, aux Paynel, Tournebu, aux seigneurs de Lorraine (branche d'Elbeuf) et, au début du XVIIe siècle, à la famille Le Conte de Nonant qui fit rebâtir l’édifice. Par la suite le domaine passa aux Bouton de Chamilly, aux Malet de Graville, aux Martel, aux Béthune‑Chârost, aux Montmorency‑Laval, puis aux de Maistre ; il fut vendu en 1927 à l’Américaine Audrey Emery, légué ensuite aux Romanov, puis acquis en 1939 par Jean et Eugénie Fürstenberg, qui créèrent un musée de la reliure et remirent la propriété à la Fondation Fürstenberg Beaumesnil. La reconstruction du château fut confiée à un maître maçon rouennais, Jean Gaillard, et à l'entrepreneur Martin La Flèche, avec des marchés de pierre, de maçonnerie et de charpente conclus dans les années 1631‑1633 ; la marquise de Nonant termina les travaux, son chiffre «MDC» figurant à plusieurs reprises sur la façade. De l’ancienne forteresse du XIIIe siècle ne subsiste qu’une imposante motte circulaire encore couverte de végétation, qui matérialise l’emplacement d’une tour talutée. L’architecture mêle les formes de la Renaissance tardive et des influences italiennes et hollandaises ; les matériaux dominants sont la brique et la pierre, la pierre venant renforcer les parties fragiles des maçonneries en brique. Côté ouest, l’entrée principale est précédée d’un pont, d’une vaste cour‑terrasse et d’un escalier aboutissant entre le sous‑sol et le premier étage ; du côté est, un autre pont débouche sur un double escalier menant au premier étage. L’ensemble se compose d’un avant‑corps central surmonté d’un lanternon, d’un corps de logis rectangulaire flanqué de trois travées de part et d’autre et de deux pavillons latéraux ajoutés au XVIIIe siècle ; le bâtiment est coiffé d’une haute toiture en ardoise et comprend quatre niveaux : un sous‑sol, deux étages et des combles. Les façades, élevées par les frères Martin et Toussaint La Flèche, privilégient la verticalité des baies et des cheminées ; la décoration, abondante, multiplie frontons cintrés ou triangulaires ornés de mascarons inspirés de la Commedia dell'arte, et porte le motif répétitif d’un M et d’un D entrelacés, en référence à Marie Dauvet des Marets ; on y remarque l’association du bleu de l’ardoise, du blanc de la pierre et du rouge de la brique. Le grand escalier d’honneur est logé dans l’avant‑corps. Dans le niveau inférieur, voûté, se trouvent la salle à manger des communs et la cuisine meublée : une cheminée monumentale avec tournebroche mécanique, un puits, un coussiège et un escalier de service reliant directement le premier étage à la cuisine. Le niveau supérieur, partiellement redécoré vers 1921 par l'architecte Henri Jacquelin, abrite la bibliothèque, où figure un tableau représentant Marie de Médicis et divers emblèmes des Montmorency, le Grand Salon en partie de style Louis‑XV avec lambris sculptés, sièges et une cheminée ornée d’une coquille Saint‑Jacques, ainsi qu’une salle à manger carrelée aux armes des Montmorency, des appartements dits de Madame contenant un portrait d'Henriette‑Marie de France et un secrétaire à dispositif ingénieux, et un petit bureau. L’étage supérieur présente le musée de la reliure, qui conserve notamment un extrait des minutes de l’interrogatoire de Ravaillac, une galerie consacrée à des cuisiniers célèbres et une exposition sur les arts de la table ; le dernier étage n’est pas ouvert au public. Le domaine couvre environ 80 hectares (il s’étendait près de 3 000 ha au XVIIe siècle) et comprend un parc à l’est traversé par une longue allée, des jardins à la française au nord nommés «la demi‑lune» et «les quatre saisons» parsemés de statues, une vaste pièce d’eau entourant le château et la motte, des communs et une ferme à l’ouest, ainsi qu’un verger avec glacière, buanderie et lavoir. Le château est protégé au titre des monuments historiques : l’édifice, sauf parties classées, est inscrit depuis l’arrêté du 8 mai 1926 ; les façades et toitures, le grand escalier intérieur, la cour d’honneur, les douves, la grande perspective du parc, la terrasse et la motte féodale sont classés depuis l’arrêté du 20 décembre 1966 ; le parc, les perspectives, l’avant‑cour, la demi‑lune, les basses‑cours, les vergers et jardins clos, leurs aménagements, murs, grilles et portails ainsi que les façades et toitures des pavillons d’entrée et des communs sont inscrits depuis l’arrêté du 5 février 1997. Depuis 1979, le musée de la reliure présente environ 450 reliures anciennes et de nombreux outils, avec des pièces d’origine allemande, italienne et d’Europe centrale, des reliures françaises «à l’éventail» et des reliures armoriées des XVIIe et XVIIIe siècles. Diverses maisons nobles liées au domaine y sont encore visibles à travers armoiries et devises, témoignages de son histoire complexe.

Liens externes