Château de Beaumont-le-Richard à Englesqueville-la-Percée dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Beaumont-le-Richard

  • Château de Beaumont
  • 14710 Englesqueville-la-Percée
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Ancienne chapelle ; ancienne fenêtre romane à bâtons rompus ; partie de la corniche romane et des arcatures situées au dessous (parties délimitées sur le plan annexé à l'arrêté) : classement par arrêté du 16 septembre 1919 - Assiette de la parcelle comprenant, à l'exclusion des bâtiments agricoles récents et de la chapelle classée, l'ensemble des vestiges enfouis dans le sol et en élévation (cad. C 11) : inscription par arrêté du 21 février 1997

Origine et histoire du Château de Beaumont-le-Richard

Le château de Beaumont-le-Richard se dresse sur une colline du Bessin, à 1,2 kilomètre au sud-ouest de l'église Saint-Vigor d'Englesqueville-la-Percée, dans le Calvados (Normandie). Il s'agit d'un ancien château fort d'architecture anglo-normande, daté du XIIe ou du début du XIIIe siècle et remanié au XVIIe siècle ; il constitue l'un des derniers exemples de logis seigneurial de cette époque encore en élévation et est partiellement protégé au titre des monuments historiques. La seigneurie est mentionnée depuis au moins l'an mil, un premier seigneur étant cité à la fin du XIIe siècle. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, la seigneurie passe à la famille du Hommet par le mariage d'Agnès de Say avec Richard Ier du Hommet, auquel le château doit son nom ; Richard Ier du Hommet (vers 1115-1180) fut connétable puis grand sénéchal de Normandie. En 1220 Enguerrand du Hommet donne l'église et les dîmes de Beaumont-le-Richard à l'abbaye de Mondaye, et en 1239 Guillaume du Hommet est qualifié de châtelain. Lors de l'occupation anglaise de la Normandie (1418-1450), Thomas de Hottot, partisan du camp français, est dépossédé de la seigneurie. En 1540, Jehan Canivet mentionne une réunion huguenote qui se serait tenue sur la paroisse et probablement au château, et en 1632 un certain Jean, titré comte de Choisy, est désigné comme seigneur de Beaumont-le-Richard et de Balleroy. La seigneurie se transmet de famille en famille mais, n'étant plus résidence seigneuriale, le site est transformé en exploitation agricole. Des bâtiments de ferme sont ajoutés aux XVIIe et XVIIIe siècles et l'exploitation fonctionne jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Il subsiste du château deux tours rondes coiffées de calottes de pierre, les restes d'une enceinte et une chapelle castrale placée au-dessus d'une salle voûtée qui pourrait correspondre à l'ancienne résidence seigneuriale ; l'ensemble est dépourvu de donjon. L'édifice comprend deux bâtiments romans : un bloc d'habitation et une grande salle composée d'une nef et d'un bas-côté, datés du milieu du XIIe siècle ; au rez-de-chaussée se trouve une salle voûtée utilisée comme cellier, et au premier étage une chambre refaite au XVIIe siècle voisine d'une antichambre ornée d'arcatures romanes. La chapelle est affectée au culte vers 1640. Sur le site existait un village dont certaines maisons étaient antérieures à 1600 ; à la fin du XVIe siècle un prêche calviniste se tenait dans un grenier au-dessus du pressoir, près de la chapelle, et au XIXe siècle on a retrouvé dans le cimetière un cercueil en plomb ainsi que d'autres en pierre. L'ancienne chapelle, la fenêtre romane à bâtons rompus et la partie de la corniche romane avec les arcatures situées en dessous ont été classées par arrêté du 16 septembre 1919, et l'assiette de la parcelle comprenant, à l'exclusion des bâtiments agricoles récents et de la chapelle classée, l'ensemble des vestiges enfouis et en élévation a été inscrite par arrêté du 21 février 1997.

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