Château de Beauregard à Cellettes dans le Loir-et-Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château de la Loire Château

Château de Beauregard à Cellettes

  • 12 Chemin de la Fontaine
  • 41120 Cellettes
Château de Beauregard à Cellettes
Château de Beauregard à Cellettes
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Château de Beauregard à Cellettes
Crédit photo : Manfred Heyde - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par liste de 1840 ; Parc du château : les trois pavillons du XVIIe siècle, à l'exclusion de la construction postérieure adossée contre l'un d'eux (cad. AD 72, 76) ; façades et toitures du corps de bâtiment des communs, face au château, et pavillon accolé au nord (cad. AD 75) ; parc et ses murs de clôture (cad. AD 55 à 83) : inscription par arrêté du 8 septembre 1993

Origine et histoire du Château de Beauregard

Le château de Beauregard, daté du XVIe siècle, se situe à Cellettes (Loir-et-Cher), à une dizaine de kilomètres au sud de Blois ; il appartient aux châteaux de la Loire et a été classé au titre des monuments historiques en 1840. Le site est occupé depuis la fin du XVe siècle : un premier logis était déjà en construction en 1461 et quelques vestiges de cette période, notamment les ruines d'une chapelle, subsistent dans le parc. Le manoir primitif fut édifié par la famille Doulcet ; plusieurs épisodes de confiscation et de mutation de propriété marquent ensuite son histoire, Francis Ier l'ayant notamment employé comme pavillon de chasse avant de le donner à René de Savoie. En 1545 Jean Duthier acquit le domaine et fit construire le château actuel en style Renaissance, en incorporant l'ancien logis et en réalisant la galerie centrale ; il fit aussi concevoir un jardin ordonné et fit appel à des artistes tels que Nicolò dell'Abbate pour des décors et à l'ébéniste Francesco Scibec de Carpi pour les boiseries du cabinet dit « des Grelots ». Le château est représenté dans l'ouvrage d'Androuet du Cerceau Des plus excellens bâtiments de France (1579). En 1617 Paul Ardier devint propriétaire ; il fit démolir le logis du XVe siècle en 1622, ajouter deux ailes basses autour de la cour et composer la galerie des Illustres, une vaste série de portraits historiques que trois générations de sa famille enrichirent. La terre de Beauregard fut érigée en vicomté en 1654 ; la propriété passa ensuite entre diverses familles, fut vendue en 1816, restaurée au milieu du XIXe siècle par Jules de la Morandière pour le comte de Cholet et classée de nouveau parmi les monuments historiques en 1864. Des travaux de modernisation eurent lieu au début du XXe siècle et, depuis 1925, la famille de Gosselin poursuit la restauration du château et de la galerie ; le site est ouvert au public huit mois par an et reçoit environ 20 000 visiteurs annuels.

Le bâtiment central présente deux étages de galeries : au rez-de-chaussée une galerie couverte en portique de sept arcades et au premier étage une galerie également couverte, conçues au XVIe siècle pour relier alors deux corps d'habitation. Au sud s'avance une aile à deux étages coiffée de cheminées « à l'italienne » ; l'autre aile, probablement le logis primitif visible sur les plans d'Androuet du Cerceau, fut remplacée au XVIIe siècle puis disparut au XIXe siècle, époque où la façade arrière et la cour furent modifiées.

La Galerie des Illustres, réalisée à partir de 1617, mesure 26 mètres de long sur 6 mètres de large et offre un ensemble de 327 portraits disposés sur trois niveaux et douze panneaux, la plupart peints en buste, à l'exception du grand portrait équestre d'Henri IV et du portrait monumental de Louis XIII qui occupe les trois niveaux. La collection, constituée entre 1620 et 1638 par commandes passées à des peintres parisiens, rassemble des copies et des reprises d'œuvres anciennes et de modèles variés ; aucun tableau n'est signé, mais la réalisation respecte la tradition documentaire de la Renaissance en recherchant des sources iconographiques fiables, parfois issues de médailles, de gisants ou de vitraux. La chronologie retenue débute avec l'avènement de Philippe VI en 1328 et s'achève à la mort de Louis XIII en 1643 ; la galerie illustre l'histoire politique du royaume et son insertion européenne, avec des souverains, ministres, chefs de guerre et personnages de vingt-six pays différents, et compte vingt et une femmes, principalement présentées dans leur rôle de régentes ou de reines.

Le décor de la pièce accompagne la collection : le sol est recouvert de quelque 5 500 carreaux de Delft, soit 150 mètres carrés de faïence représentant dix-sept corps de régiments en costume de l'époque de Louis XIII, et les boiseries et emblèmes furent réalisés par la famille Mosnier, tandis que le plafond, dominé par un bleu obtenu au lapis-lazuli, a été peint pour souligner la valeur du lieu. La restauration intégrale des tableaux s'est déroulée entre les années 1980 et 2020 ; en 1834, plusieurs œuvres furent même copiées pour le musée des « Gloires de la France » à Versailles, et depuis 2020 un travail de reconstitution biographique et de numérisation de la collection est en cours, parallèlement à la création d'une nouvelle galerie thématique.

Le cabinet des Grelots, petite pièce entièrement lambrissée, est un studiolo à la française dont les boiseries datent de 1554 et sont l'œuvre de Scibec de Carpi ; son plafond à caissons porte les armes de Jean Duthier et les motifs de grelots qui donnent leur nom au cabinet, tandis que les toiles insérées dans les boiseries proviennent de cartons de Nicolò dell'Abbate.

Le parc clos couvre 70 hectares, dont 40 hectares de jardin d'agrément et le reste en bois. Les aménagements datent en grande partie de la période de Jean Duthier, qui reçut en 1551 un important ensemble d'arbres pour enrichir les plantations et qui fit concevoir un jardin Renaissance géométrique, ordonnancé et utilitaire, comportant fruitiers, vigne et potager. Paul Ardier fit clore le parc de murs en 1619 et recentra les perspectives en créant l'allée d'honneur axée sur la galerie ; un ensemble d'orangeries est attesté aux XVIIe et XVIIIe siècles. À la faveur des goûts du XIXe siècle, une partie du jardin fut transformée selon le modèle paysager à l'anglaise, introduisant de nouvelles essences exotiques. Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1992, le parc a fait l'objet d'importantes restaurations inspirées par des projets contemporains : le jardin des Portraits, créé en 1992 par Gilles Clément, réunit douze « chambres » végétales correspondant aux groupes de la galerie et rassemble plus de 400 espèces, et la glacière du XVIIe siècle a été restaurée en 2007-2008.

Depuis 2010 se tient chaque année au château le Salon international du portrait.

Devenir actuel

La visite comporte le château et le parc de 40 hectares, riche de multiples variétés botaniques, ré aménagé par le paysagiste Gilles Clément. On y trouve en particulier le Jardin des Portraits, constitué de douze parterres compartimentés, à a façon de Lenôtre, et le verger des Ecorces. Ne pas oublier d'aller voir la Glacière, et l'histoire du sorbet, ainsi que la chapelle du XVème.

Liens externes

Conditions de visite

  • Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : de mi février à mi novembre
  • Jours d'ouverture : tous les jours
  • Horaires d'ouverture : 13h30-17h30
  • Tarifs de visite : de 5 euros à 12.50 euros
  • Contact organisation : +33(0)2 54 70 41 65 - info@beauregard-loire.com
  • Equipements et Détails

  • Accès handicapé
  • Animaux non admis
  • Boissons sur place
  • Guide
  • Parking à proximité
  • Restauration sur place