Château de Belflou dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Belflou

  • 6 Avenue du Château
  • 11410 Belflou
Château de Belflou
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Château de Belflou
Château de Belflou
Crédit photo : Pierre.Helg - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

La tour ronde de l'escalier ainsi que les tours d'angle, la tour-pigeonnier et les fossés : inscription par arrêté du 14 avril 1948

Origine et histoire du Château de Belflou

La plus ancienne mention de Belflou date de 1206, et le site, appelé autrefois Valflor ou Saint-Félix de Lanès, dépendit d'abord de seigneurs non identifiés avant d'être rattaché à la maison de Laurac. En 1206, Aimeric de Roquefort donna Belflou en fief à quatre frères, les chevaliers Bernard, Hugues, Guy et Olric de Saint Germain, selon une charte cosignée par les comtes de Foix et de Toulouse. Appelé en 1209 à conduire la croisade contre les Albigeois, Simon de Montfort fit exécuter Aimeric de Roquefort en 1211 et confisqua ses biens ; la place forte de Belflou passa alors successivement entre les mains des croisés, d'agents du comte de Toulouse et de représentants des rois de France. En 1310, le roi Philippe le Bel donna la seigneurie à Philippe de Fontanes et à ses héritiers, qui la conservèrent et la développèrent pendant près de cinq siècles. Une branche cadette des Fontaines conserva Belflou jusqu'à la fin du XVIe siècle ; en 1581–82 la place fut brièvement occupée par des huguenots. En 1789 Belflou passa aux révolutionnaires et les Fontanes se réfugièrent en Suisse ; la propriété connut depuis divers occupants, dont la famille de Calmès de Trèbes, et a été acquise récemment par une autre famille.

Le château tire son origine d'une forcia, une forteresse féodale secondaire, composée sans doute d'un donjon devenu la tour carrée sud, de constructions en bois et d'un fossé en eau. À la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle la place forte fut transformée en château fortifié, dont l'aspect général a peu changé par la suite. Parmi les ouvrages aujourd'hui disparus figuraient un pont-levis à l'ouest, des communs dans la cour et un chemin de ronde en bois ; il pourrait aussi y avoir eu une seconde tour d'enceinte au nord-est. Le château présente la particularité d'avoir conservé intacts ses fossés en eau, formant autour de l'édifice une ceinture ovale continue ; le pont-levis a été remplacé au XIXe siècle par un petit pont en pierre qui débouche sur une cour où subsistent des vestiges des murs de défense. L'angle nord-ouest de l'enceinte était défendu par une tour demi-circulaire, plus tard transformée en pigeonnier.

Le corps principal est un bâtiment rectangulaire prolongé vers l'est par une aile ajoutée au XIXe siècle, et deux tours d'angle se trouvent au sud. Sur la façade nord donnant sur la cour s'ouvre l'entrée principale, logée dans un avant-corps remanié au XIXe siècle ; du côté nord-ouest, une tourelle accrochée à la grande tour, qui donne accès à la terrasse, repose sur quatre encorbellements circulaires en quart-de-rond et deux encorbellements de base en cavet. La grande tour abrite l'escalier en pierre, dont une partie a été refaite en fer, sous une voûte rayonnante bien conservée, et une porte intérieure ouvrant sur les appartements est ornée d'une accolade et du blason des Fontaines. Au début du XVIe siècle, la tour d'escalier nord fut surélevée, son avant-corps remanié et l'ouvrage enrichi de bustes et de gargouilles ; aux XVIIe et XVIIIe siècles plusieurs ouvertures, notamment les fenêtres du côté sud, furent agrandies. Au XIXe siècle la façade nord et les parties hautes de l'aile est furent réaménagées et un petit pont fut ajouté à l'est pour accéder aux terres attenantes.

Dans l'ensemble, l'édifice et ses fortifications constituent un exemple bien conservé de l'architecture défensive du bas Moyen Âge en Lauragais ; le château et son fossé en eau sont protégés au titre des monuments historiques depuis 1948 et le site a été classé en 1989.

Liens externes