Château de Bellenaves dans l'Allier

Château de Bellenaves

  • 03330 Bellenaves
Château de Bellenaves
Château de Bellenaves
Crédit photo : Magdalenadanjou - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIVe siècle, XVe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château en totalité, y compris son enceinte, son parc avec son mur de clôture, son portail, ses pavillons de gardien, ses communs avec ses éléments sculptés (chien, armoiries) , son canal et toutes les pièces intérieures avec leurs décors (boiseries, stucs, cheminées, peintures) comprenant notamment le grand escalier avec sa rampe en fer forgé, la cuisine, la grande salle du donjon, la bibliothèque, la salle d'archives avec sa porte blindée, la salle à manger, le grand salon, le salon aux saisons, la salle médiévale, la chambre de la tour, la galerie centrale, la chambre troubadour à alcôve, la chambre des filles (cad. AV 7, 12 à 14, 18, 190) : inscription par arrêté du 12 février 2002

Origine et histoire

Le château de Bellenaves se dresse à l'extrémité nord du bourg de Bellenaves, en Bourbonnais (Allier), face à l'église Saint‑Martin. L'édifice actuel, présenté comme l'une des plus anciennes maisons féodales du Bourbonnais, a été bâti à partir du XIIIe siècle par les seigneurs Jehan de Bellenave ; un premier château aurait existé au XIe siècle sur les ruines d'une villa gallo‑romaine. La famille de Bellenave, connue dès le XIe siècle, conserva la seigneurie jusqu'au XVIe siècle, et le site a longtemps servi de place forte pour cette lignée vassale des Bourbons. Le château a été remanié du XVe au XVIIIe siècle et transformé progressivement de forteresse en maison de plaisance. Une importante campagne de travaux au XVIIIe siècle réunit le gros donjon carré des XIVe‑XVe siècles à un long logis englobant l'ancien bâtiment à tourelle qui lui était séparé. Le donjon a conservé l'essentiel de ses dispositions et de son décor, malgré la perte de deux tours et d'un étage. Le nouveau logis reçut de larges ouvertures et des décors intérieurs dignes d'une demeure de plaisance. On y observe encore des éléments sculptés des XIIIe et XVe siècles, une porte romane, des fenêtres à meneaux, une façade du XVIIe siècle, une partie des remparts et le donjon. L'ancienne enceinte a été transformée en parc à l'anglaise, planté d'arbres centenaires et agrémenté de pièces d'eau, de portails en pierre, de ferronnerie et de communs. La seigneurie passa ensuite, par alliances successives, aux familles Rochechouart‑Chandeniers, Gillier de Clérambault et Montmorency‑Luxembourg, puis aux Pardaillan, ducs d'Épernon et d'Antin. Le château fut acheté en 1771 par Étienne‑François Dutour de Salvert; pendant la Révolution une tour fut incendiée. Durant la Seconde Guerre mondiale, les salles voûtées abritèrent les vitraux de la cathédrale Notre‑Dame de Paris et ceux de la Sainte‑Chapelle. Vendu en 1956 à un marchand de grains, il servit de silo et perdit la plupart de ses éléments décoratifs, à l'exception de la rambarde du grand escalier d'honneur et de la grande grille, sauvées par l'épouse du propriétaire. En 1979, le journaliste Philippe Alfonsi et la princesse Xenia Schirinsky‑Schikhmatoff l'acquirent et entreprirent des travaux de restauration. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2002. La visite libre permet de découvrir les abords extérieurs, l'ancienne muraille de l'enceinte et le grand hall d'entrée.

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