Château de Bellevue à Toulouse en Haute-Garonne

Château de Bellevue

  • 31400 Toulouse
Château de Bellevue
Château de Bellevue
Château de Bellevue
Crédit photo : Ruthven - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et de son belvédère (cad. AI 3) : inscription par arrêté du 29 novembre 1993

Origine et histoire

Le Château de Bellevue occupe un domaine dont la première mention remonte à 1571. Le bâtiment actuel présente une façade sobre sur deux niveaux, surmontée d'une balustrade ; la travée centrale, munie d'un fronton, forme un avant-corps, et la façade arrière reproduit les mêmes dispositions. Deux courtes ailes en retour abritent les escaliers desservant l'étage.

En 1884, le banquier toulousain Théodore Ozenne a légué au lycée de Toulouse (l'actuel lycée Pierre-de-Fermat) 33 hectares destinés à offrir aux lycéens un espace d'épanouissement à l'écart du centre-ville ; il s'agissait alors d'une grande exploitation agricole comprenant un édifice du XVIIIe siècle, le château. Le lycée Bellevue a été créé sur ce terrain en 1952 et ne comptait alors qu'une quarantaine d'élèves. Dans les années soixante, l'établissement a connu une période expérimentale, puis il est devenu un lycée de quartier doté de classes préparatoires et caractérisé par un profil scientifique. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques en 1993.

Le lycée Bellevue est aujourd'hui un établissement polyvalent de Toulouse qui accueille des élèves de la seconde à la terminale dans la voie générale, propose l'enseignement des sciences et technologies du management et de la gestion (STMG) et un dispositif pour sportifs de haut niveau (SHN). Il propose aussi des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques, avec les filières PCSI et MPSI conduisant ensuite aux sections MP, PC* ou PSI en deuxième année.

Le lycée a été le théâtre de diverses mobilisations étudiantes : en mars 2005 des élèves ont voté un blocus pour protester contre la loi Fillon, entraînant l'intervention des forces de l'ordre pour permettre l'organisation de concours administratifs ; l'année suivante l'établissement a été occupé pendant plus d'une semaine lors des événements anti-CPE, avec occupation nocturne et camping sur place. Lors de ces faits, Hugo Clément a été mis en examen par le tribunal pour enfants pour des violences envers l'intendant et a reçu une exclusion avec sursis, malgré des protestations d'une partie du personnel. En 2010 le lycée a été bloqué à l'occasion d'une mobilisation contre une réforme des retraites, et en 2013 des élèves ont manifesté contre la fermeture des grilles à des horaires fixes qui empêchait toute rentrée ou sortie en dehors de ces plages. En mars 2014 une professeure d'anglais a été portée disparue ; son corps a été retrouvé en novembre 2014 et formellement identifié au début de 2015.

Sur le plan des résultats, en 2016 le lycée se classait 26e sur 37 au niveau départemental, 73e sur 104 au niveau régional et 1 491e sur 2 309 au niveau national, avec 92 % de réussite au baccalauréat ; ce classement prend en compte le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première obtenant le baccalauréat après avoir passé les deux dernières années dans l'établissement, et la valeur ajoutée calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au brevet. Le classement national des CPGE se fonde sur le taux d'admission aux grandes écoles ; en 2021 L'Étudiant publiait un classement pour les concours de 2020.

Parmi les anciens élèves figurent le politique Laurent Saint-Martin, le journaliste Hugo Clément et le nageur Léon Marchand.

Liens externes