Château de Berzé le Châtel à Berzé-le-Châtel en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Berzé le Châtel

  • Le Château 
  • 71960 Berzé-le-Châtel
Château de Berzé le Châtel
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Château de Berzé le Châtel
Crédit photo : Benchaum - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures ainsi que les deux enceintes (cad. B 410, 416) : classement par arrêté du 10 février 1983

Origine et histoire du Château de Berzé le Châtel

Le château de Berzé, ou forteresse de Berzé‑le‑Châtel, est un château fort médiéval des Xe, XIIIe, XVe et XIXe siècles situé à Berzé‑le‑Châtel en Saône‑et‑Loire, en Bourgogne‑Franche‑Comté. Il figure parmi les quatorze étapes de la Route des châteaux en Bourgogne du Sud. Le château est classé au titre des monuments historiques depuis le 10 février 1983. Un castrum est attesté en 991 sur le site, formé d’un donjon primitif en bois et d’une chapelle carolingienne en pierre ; les sires de Berzé y établissent la plus ancienne baronnie du Mâconnais. Les Berzé, connus depuis le début du Xe siècle, furent vassaux du roi de France et exerçaient les droits de basse et de haute justice ; Hugues IV de Berzé, trouvère et chevalier croisé, fut inhumé à l’abbaye Saint‑Philibert de Tournus. Perché sur un éperon rocheux face à la Roche de Solutré, le château domine la vallée de la Petite‑Grosne et le vignoble du Mâconnais et contrôlait des voies stratégiques entre le comté de Mâcon, le Morvan et la frontière du Lyonnais. En 1229, grâce à un prêt familial, le seigneur de Berzé transforma la place en une forteresse dotée d’une vaste enceinte polygonale composée de trois murailles successives longues de plus de 300 mètres et larges de plus de 3 mètres à la base, avec chemin de ronde, échauguettes, meurtrières et mâchicoulis. Ces défenses comprenaient à l’origine quatorze tours — treize subsistantes —, deux donjons, un châtelet d’entrée avec herse et deux ponts‑levis ; l’ensemble, organisé en terrasses, abrite un logis seigneurial, de nombreuses pièces, deux chapelles carolingiennes et un puits creusé dans le roc de 36 mètres de profondeur. Berzé devint ainsi la principale forteresse militaire de la Bourgogne du Sud et le principal ouvrage de défense de l’abbaye de Cluny. La forteresse eut un rôle important pendant la guerre de Cent Ans et les guerres de religion, changeant de mains à plusieurs reprises aux XVe et XVIe siècles. Pendant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, le château fut attribué aux Bourguignons en 1417, pris par les Armagnacs en 1420 puis repris par Philippe le Bon ; en 1471 il résista à une attaque royale. En 1591 la forteresse céda après un siège de deux mois mené par des forces de la Ligue catholique. Après ces conflits, le château fut abandonné pendant près de deux siècles ; ses terres furent transformées en pâturages et il subit pillages et incendies à la Révolution, tout en étant relativement épargné des destructions massives. Déclaré bien national, il fut acheté en 1802 par Michon de Pierreclos, puis revendu ; en 1817 Antonin Gérentet l’acquit et mena pendant trente ans une remise en état et des transformations inspirées du romantisme, agrandissant ouvertures et fenêtres dans un style néo‑gothique, rénovant les logis et aménageant terrasses et jardins. La famille de Thy de Milly hérita d’Antonin Gérentet en 1873 et demeure propriétaire ; au XXIe siècle le château est habité par la comtesse de Thy de Milly, qui exploite un domaine viticole au milieu des coteaux du Mâconnais. Le château est ouvert aux visites de juin à septembre ; on comptait 10 377 visiteurs en 2005 selon le Comité régional du tourisme. Sur le plan architectural, le donjon carré et la tour dite « des revenants » datent du XIe siècle ; le châtelet est du XIIe siècle, l’enceinte extérieure et une tour carrée du XIIIe siècle, tandis que la tour Montgirard, la porterie à herse, les mâchicoulis et le pont‑levis appartiennent au XVe siècle. L’une des plus anciennes représentations figurées du château est un dessin réalisé en 1849 par Rousselot, inspecteur des Forêts, conservé à l’Académie de Mâcon. Le site a servi de lieu de tournage pour le film Le Dernier Duel (2021) et pour plusieurs courts‑métrages en 2022.

Liens externes