Château de Billy dans l'Allier

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Billy

  • Rue du Château 
  • 03260 Billy
Château de Billy
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Château de Billy
Crédit photo : Szeder László - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Château (ruines) : classement par arrêté du 17 mai 1921 ; Enceinte extérieure (restes) : inscription par arrêté du 9 décembre 1929

Origine et histoire du Château de Billy

Le château de Billy, fondé à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle, est un ancien château fort aujourd'hui en ruine sur la commune de Billy dans l'Allier. Il est totalement protégé au titre des monuments historiques. Implanté sur un mamelon calcaire d'une cinquantaine de mètres séparant deux petits affluents de l'Allier, il domine la vallée et se situe à 14 km au nord de Vichy. Les origines du site sont anciennes et parfois attribuées à des occupations gauloises ou gallo-romaines, mais la forteresse telle qu'on la connaît résulte des campagnes de construction philippiennes à la charnière des XIIe et XIIIe siècles. En 1232, Hugues de Colombie vendit l'édifice à Archambaud VIII de Bourbon, plaçant le château durablement sous l'autorité des seigneurs de Bourbon. Très tôt, il fut le siège d'un bailliage royal puis d'une châtellenie liée au futur duché de Bourbon, et sa position stratégique reflétait les rivalités entre Bourbons et comtes d'Auvergne. La prospérité du site croît aux XVe et XVIe siècles : la châtellenie de Billy couvre alors soixante-deux paroisses et trois seigneuries, ce qui en fait l'une des plus vastes du Bourbonnais. Billy passe à la Couronne lors de la saisie des biens du connétable de Bourbon en 1527. Après son apogée, le château décline progressivement : en 1576, pendant les guerres de Religion, il est assiégé puis brièvement occupé par des troupes protestantes commandées par le prince de Condé et le prince Jean-Casimir, ce qui endommage la forteresse et une partie des remparts de la basse-cour et de la ville. L'événement marque une perte de prestige et de fonctions militaires et résidentielles : la châtellenie subsiste encore jusqu'à la Révolution, mais le château perd son rôle centralisé. Le 31 juillet 1596, pour renflouer le royaume, Henri IV engage la forteresse à des prêteurs et des engagistes se succèdent jusqu'au-delà de la Révolution, parmi lesquels Sébastien Zamet, Anne-Léon de Montmorency et, plus tard, le comte Yves Mourins d'Arfeuille. Durant l'époque moderne, le château est transformé en prison ; cette fonction est transférée à Cusset en 1790. Abandonné au XIXe siècle, il souffre de l'occupation locale et du manque d'entretien, puis la commune de Billy en fait l'acquisition le 28 août 1963 auprès de descendants des engagistes. Aujourd'hui la forteresse appartient à la commune et accueille chaque année diverses animations organisées par l'office de tourisme. La haute cour présente une courtine polygonale centrée flanquée de tours semi-circulaires ; elle mesure environ cinquante mètres d'est en ouest et quarante mètres du nord au sud et comprend encore six tours au nord, au sud et à l'ouest. À l'est, un haut donjon cylindrique, surmonté d'une tourelle polygonale d'escalier datée du XIVe siècle, flanque l'enceinte, et l'entrée se signale par un châtelet de deux tours reliées par un grand arc du XIVe siècle, entre lesquelles coulissait la herse. La basse-cour, plus basse vers l'ouest et le sud-ouest, adopte une forme ovale d'environ cent vingt mètres de long et près d'une centaine de mètres de large. Le plan et la typologie du site correspondent aux modèles défendus au XIIIe siècle sous Philippe Auguste : tours circulaires, archères en rame et courts remparts adaptés au relief. Des aménagements postérieurs ont été apportés : au XIVe siècle le châtelet et une tour de guet octogonale furent construits, la tour maîtresse a peut-être été rehaussée, et une capitainerie-logis est édifiée au XVe siècle pour le capitaine et le corps de garde de la basse-cour. Dans la cour et la basse-cour se lisent encore les traces de bâtiments domestiques — cheminées, écuries, constructions accolées aux murs — et les fouilles ont mis en évidence différents types d'occupation au fil des siècles. Une chapelle, aujourd'hui en ruines et adossée à la tour sud du châtelet, conserve des fragments de peintures sur sa voûte. La tour semi-circulaire nord fut transformée en cachot à la fin du XVIe siècle et utilisée comme prison jusqu'à la Révolution. Le site est accessible au public d'avril à octobre et le chemin de ronde offre un panorama sur la vallée de l'Allier. Les ruines du château sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 17 mai 1921, les restes de l'enceinte extérieure sont inscrits par arrêté du 9 décembre 1929 et l'ensemble du bourg est site inscrit depuis le 12 juin 1975.

Liens externes