Origine et histoire du Château de Birac
Le château de Birac est un château-fort situé dans un vallon de la commune de Birac-sur-Trec, dans le Lot‑et‑Garonne. Le castrum est cité pour la première fois en 1259 lors de l'hommage rendu par Amanieu de Birac au comte de Toulouse ; la seigneurie était partagée entre les familles de Birac et de Pins. Après la disparition de la lignée directe de Pins, une part des héritages passa à la famille d'Albret‑Verteuil. Reconstruit dans la première moitié du XVIe siècle par la famille de Lard (orthographiée aussi Lart ou Lars), le château comprenait un logis à deux galeries et une chapelle. Il s'agit d'une forteresse de plan quadrangulaire édifiée vers le début du XVIe siècle, installée au creux d'un vallon. Subsistent principalement les courtines et divers ouvrages de fortification, tels qu'un bastion, des tours et le pavillon d'entrée ; les bâtiments qui, dans la cour intérieure, s'appuyaient aux murailles ont disparu et seules les baies percées dans le rempart signalent leur ancienne présence. Joseph de Lard de Galard, seigneur de Birac, épousa Marie de Noailles en 1572, et le cardinal de Sourdis y séjourna la nuit du 11 au 12 septembre 1600. Par mariage, la seigneurie revint ensuite à la famille de Narbonne de Talairan, qui la conserva jusqu'à sa saisie en 1715. La seigneurie fut achetée le 23 août 1719 par André d'Allenet ; le titre de baron de Birac passa au XVIIIe siècle à Léonard Guillaume de Brivazac par l'intermédiaire d'Adelaïde d'Allenet. La terre de Birac fut saisie comme bien d'émigré en 1792 et vendue en 1794 ; une partie des biens fut rachetée en 1805 par Léon de Brivazac, de retour en France après l'expédition de Quiberon. L'ensemble, ruiné, fut transformé en étable à vaches et en fenil et était déjà en ruines au début du XXe siècle. Les ruines du château en totalité, ainsi que son sous-sol et l'ancien pigeonnier de la métairie, ont été inscrits au titre des monuments historiques le 9 décembre 1993.