Château de Biron en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Biron

  • D53
  • 24540 Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Château de Biron
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété du département ; propriété de la commune ; propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Acquisition de la baronnie
1211
Prise par les Albigeois
1212
Prise par Simon IV de Montfort
XIIe siècle
Construction du donjon
XVe siècle
Pillages anglais
1598
Érection en duché-pairie
XVIe siècle
Transformation en demeure
XVIIe siècle
Modernisations du château
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château : classement par arrêté du 17 février 1928 ; Jardins : glacis avec son mur de soutènement (n° 2) , allée des Cavaliers (n° 3) , terrasse inférieure (n° 4) , petit potager (n° 5) , petit jardin (n° 6) , grand jardin (n° 7) , ancien vivier et bâtiments ruinés ; parc (n° 9) ; deux fontaines à l'Ouest du château (les numéros figurent sur les plans joints à l'arrêté) (cad. A 157, 159 à 169, 171, 172, 242 à 244, 361) : inscription par arrêté du 31 décembre 1992

Personnages clés

Pons de Gontaud Seigneur qui transforme le château en demeure confortable et construit la chapelle castrale.
Armand de Gontaut-Biron Maréchal de France, soutient les Valois et le catholicisme.
Charles Armand de Gontaud-Biron Entreprend des modernisations du château au XVIIIe siècle.
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.
Jacqueline Copper-Royer A réalisé des dessins et estampes du château conservés aux archives départementales.

Origine et histoire du Château de Biron

Le château de Biron, situé sur la commune de Biron en Dordogne, dans le Périgord pourpre, est fondé à l'origine au haut Moyen Âge et fut le siège d'une des plus anciennes baronnies du Périgord aux côtés de Beynac, Bourdeilles et Mareuil. Perché sur une butte rocheuse dominant la vallée de la Lède et le bourg, il occupe une plate-forme sommitale isolée par un large fossé et précédée d'une cour basse formant glacis. Classé au titre des monuments historiques par arrêté de 1928, le château voit par ailleurs ses jardins, son parc et deux fontaines inscrits en 1992.
Les données archéologiques situent l'implantation castrale aux alentours de l'an mil, et les seigneurs de Biron, vassaux du comte de Toulouse, sont attestés dès la fin du XIe siècle. Au XIIe siècle, sous l'influence des Plantagenêts, une tour imposante est élevée ; le site passe ensuite aux Gontaud-Biron, qui remanient et renforcent les fortifications en ceinturant la cour basse d'une courtine flanquée de tours et en fortifiant le bourg. En 1211, le château est pris par les Albigeois puis donné à Martin Algais ; après sa trahison et son exécution, Simon de Montfort confie la place à Arnaud de Montagu, puis le roi vend le domaine en 1222 à Henri de Gontaut.
La famille de Gontaut-Biron reste liée au château pendant des siècles ; une branche de Saint-Blancard de la maison de Gontaut devient propriétaire au début du XIXe siècle et conserve le domaine jusqu'à sa vente en 1938, tandis que Guillaume de Gontaut (1859-1939) figure parmi les derniers titulaires du nom et du titre. Après des pillages par les Anglais aux XIVe et XVe siècles, Pons de Gontaud de Biron (décédé en 1524) transforme l'ancienne forteresse en demeure confortables et fait élever la chapelle castrale à double étage destinée à accueillir son tombeau et celui de son frère Armand. Son fils Jean (1502-1557) connaît des fortunes diverses à la cour, et Armand de Gontaut Biron (1524-1592), maréchal de France, soutient les Valois et le catholicisme ; il meurt pendant les guerres de la Ligue, laissant inachevées des transformations poursuivies ou interrompues par la disgrâce de sa descendance. Au XVIIIe siècle Charles Armand de Gontaud-Biron entreprend des modernisations, et Charles Antoine, 7e duc de Biron, meurt en 1798 sans postérité. Saccagé pendant la Révolution, le château revient au XIXe siècle à la branche de Saint-Blancard, puis est acquis en 1938 par la famille Copper-Royer, qui le conserve une quarantaine d'années ; Jacqueline Copper-Royer a réalisé en 1950 et 1952 des dessins et estampes aujourd'hui conservés aux archives départementales de la Dordogne.
Un violent orage de grêle en 1974 endommage les toitures ; en 1978 le Département de la Dordogne achète l'ensemble délabré et engage sa restauration, soutenue en 1980 par l'association des Amis du château de Biron et par des crédits ministériels obtenus avec l'appui de Béatrice Gonzalez de Andia. Des travaux importants, dont la rénovation de la charpente de l'aile des Maréchaux, ont été lancés en 2012 pour une durée et un coût estimés. Aujourd'hui ouvert au public, le château accueille expositions et spectacles, a attiré 53 000 visiteurs en 2022 et a servi de décor pour l'émission Les Traîtres diffusée sur M6 en 2024. Il a aussi été utilisé pour de nombreux tournages, parmi lesquels Le Capitan (1960), Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine (1977), La Fille de d'Artagnan (1994), Les Visiteurs 2 (1998), Le Pacte des loups (2001) et la série Fortune de France (2024).
Les constructions visibles aujourd'hui, qui s'échelonnent du XIIe au XVIIe siècle, comprennent un donjon du XIIe siècle, une cour haute entourée des logis nobles, une basse-cour abritant la chapelle castrale à deux étages — le niveau supérieur pour la famille et le niveau inférieur pour les villageois —, des appartements de la Renaissance, une grande salle dite des États de Guyenne, d'importantes cuisines voûtées avec citernes, une salle de justice et un grand escalier en pierre à rampe en fer forgé. La chapelle conserve les tombeaux de Pons et d'Armand de Gontaut, dont les gisants ont été martelés, et plusieurs groupes sculptés (une Mise au tombeau et une Pietà) qui ont été vendus et se trouvent, depuis au moins 1914, au Metropolitan Museum de New York ; une copie réalisée en 3D doit être replacée dans la chapelle. Les aménagements paysagers, attribués au XVIe siècle, comprennent le glacis, des terrasses, potagers, un ancien vivier, des bâtiments en ruine et deux fontaines à l'ouest, éléments inscrits en 1992. Perché sur son éminence, le château offre un panorama étendu qui embrasse les bois environnants et les Monts du Limousin, jusqu'aux Pyrénées par temps clair.

Liens externes