Château de Bois-Héroult en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de plaisance

Château de Bois-Héroult

  • Rue du Château
  • 76750 Bois-Héroult
Château de Bois-Héroult
Château de Bois-Héroult
Crédit photo : Paubry - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les parties suivantes du domaine de Bois-Héroult : le château de Bois-Héroult et le grand commun, chacun en totalité, situés sur la parcelle n° 174, figurant au cadastre section AE ; la partie ordonnancée du parc, soit les perspectives sud-est et nord-ouest avec les plantations et les aménagements de jardins suivants : allées, vestiges de murs anciens, escaliers, terrasses, vases, bassin et statue ; située sur les parcelles n° 116, 213, 64, 214, 66, 43, 68, 44, 174, 42, 67, figurant au cadastre section AE et en partie sur la parcelle n° 231, figurant au cadastre section AE ; l'assiette foncière de la parcelle n° 181 et le colombier en totalité, à l'exclusion de tout autre bâti, situés sur la parcelle n° 181, figurant au cadastre section AE ; l'assiette foncière de la parcelle n° 35, à l'exclusion de tout bâti, figurant au cadastre section AE. Le tout tel que figuré en bleu et rouge sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 4 septembre 2023

Origine et histoire du Château de Bois-Héroult

Le domaine de Bois-Héroult se situe sur la commune éponyme en Seine‑Maritime, en Normandie. Le site accueilla autrefois un château fort acquis en 1531 par la famille de Moy, qui fit élever à la fin du XVIe siècle un château de plaisance ensuite vendu en 1630 à Pierre de Bonissent. Les sources diffèrent sur la construction du château actuel : certaines indiquent une reconstruction commencée au début du XVIIIe siècle par des membres de la famille de Civille, d’autres le datent précisément entre 1715 et 1720 et l’attribuent à Louise de Bonissent de Buchy et Jacques de Civille‑Saint Mards. Les descendants de ces familles ont conservé la propriété jusqu’en 1979. Le château a fait l’objet d’importants travaux de restauration au XXe siècle, qui incluent la reconstitution des jardins à partir de 1960 et une restauration complète des bâtiments dans les années 1970. Les communs, attribués à l’architecte Hardy, datent de la fin des années 1770, et le colombier remonte à la fin du XVIIIe siècle. À l’intérieur, la rampe en fer forgé du grand escalier est un don de 1740 de l’abbé de Saint‑Wandrille à sa nièce Marie‑Anne de Chastenet‑Puységur pour son mariage avec Pierre de Civille‑Saint Mards. Le parc, qui couvre vingt‑deux hectares dont sept aménagés « à la française », conserve le tracé paysager connu depuis la fin du XVIIIe siècle ; il comprend larges perspectives, arbres bicentenaires, massifs d’hydrangéas, roseraie et un théâtre de verdure, et l’on y voit l’assise de l’ancienne voie romaine reliant Dieppe à Forges‑les‑Eaux et Gournay, utilisée jusqu’en 1834 par les chasse‑marée. L’organisation des jardins a pu être reconstituée grâce à des plans anciens conservés dans la salle des plans du Grand Commun. La visite du domaine permet d’observer les extérieurs du château, du Grand Commun, du colombier, du vieux manoir, de la ferme et de la roseraie, témoins de l’architecture normande du XVIIIe siècle. L’ensemble bénéficie de protections au titre des monuments historiques et de la Fondation du patrimoine ; les façades, toitures, escaliers et salons ainsi que les parties ordonnancées du parc, le colombier et le grand commun faisaient l’objet d’inscriptions antérieures, remplacées par un arrêté d’inscription du 4 septembre 2023. Propriété privée, le domaine est ouvert à la visite de juin à septembre. Des sculptures de l’artiste Priscilla de Lamaze, propriétaire actuelle, sont également exposées sur le site.

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