Château de Bonaguil à Saint-Front-sur-Lémance dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Bonaguil

  • 47500 Saint-Front-sur-Lémance
Château de Bonaguil
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Château de Bonaguil
Crédit photo : Piereve - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Le château : classement par journal officiel du 18 avril 1914 ; La chapelle (cad. D 688) : classement par arrêté du 12 avril 1963

Origine et histoire du Château de Bonaguil

Le château de Bonaguil, d'origine médiévale, a été bâti à partir du XIIIe siècle et remanié aux XVe-XVIe siècles pour répondre aux évolutions de l'artillerie sans renoncer au système traditionnel de courtines flanquées de tours. Plusieurs campagnes de travaux du XIIIe au XVIe siècle lui ont donné son aspect actuel. Le donjon circulaire du XIIIe siècle fut transformé entre 1445 et 1482 en une forme en fuseau, assurant la façade orientale de la cour adaptée aux contours du rocher. Entre 1482 et 1530, deux tours rondes furent élevées aux angles extérieurs du bâtiment occidental et deux autres flanquèrent la face est du donjon, complétant un nouvel ensemble fortifié. L'unique entrée, un portail ogival autrefois desservi par un pont-levis, domine un fossé taillé dans le roc et donne sur une vaste barbacane qui protégeait le pont et l'accès à la cour d'honneur. À droite de ce portail se trouve la tourelle-loge du portier, munie de meurtrières, et un escalier qui conduit au chemin de ronde dont le parapet, percé de meurtrières, était autrefois crénelé. Après avoir franchi des fossés et deux ponts-levis, la cour d'honneur ouvre sur l'enceinte principale, renforcée par quatre tours d'angle rondes et une grosse tour carrée au milieu du front ouest. Une seconde enceinte basse, flanquée de bastions irréguliers et aménagée pour l'artillerie, entoure le château ; elle comporte des canonnières horizontales destinées au tir rasant. Implanté sur un éperon calcaire à la limite de l'Agenais et du Quercy, le château domine d'une trentaine de mètres la confluence de deux vallées étroites et occupe un site doté d'une source, sans défendre de place ou de route stratégique. Selon Jacques Gardelles, la construction initiale date de la période 1259-1271 ; le castrum, peut-être tenu par la famille Latour, dépendait en 1271 de Tournon. Le donjon primitif, de plan trapézoïdal avec un bec triangulaire au nord, et le logis seigneurial primitif composé d'une grande salle rectangulaire, datent du XIIIe siècle et du début du XIVe siècle. À la fin du XVe et au début du XVIe siècle, Bérenger de Roquefeuil entreprit une importante campagne de remaniement qui adapta complètement le système défensif aux techniques en usage, éloignant l'ennemi du corps de place et agrandissant et embellissant le logis. Les aménagements comprirent l'ajout d'une enceinte extérieure basse, ou fausse-braie, amortissant les impacts d'obus grâce à des masses de terre et supportant des terrasses d'artillerie, ainsi que la multiplication de canonnières pour le tir rasant. L'ensemble articule des niveaux de défense étagés : tirs lointains depuis les parties hautes et tirs tendus depuis les parties basses, casemates et terrasses permettant l'emploi et la résistance à l'artillerie. La barbacane, très épaisse et arrondie, protège la face nord et commande l'accès par deux ponts dormants et des piles élevées, tandis qu'un moineau casematé au fond du grand fossé permet des tirs rasants pour interdire l'approche de l'assaillant. Des boulevards terrassés et des tours basses casematées complètent ces dispositifs, ainsi que des ouvrages et passages disposés en chicane pour piéger les assaillants éventuels. Malgré ces perfectionnements, le château, achevé vers 1510, apparaissait déjà dépassé face aux progrès rapides de l'artillerie et aux nouvelles formes de fortification. Bonaguil n'a toutefois pas subi d'attaque importante et resta habité jusqu'à la Révolution, sauf pour la destruction des toitures et des planchers pendant cette période. Au XVIIIe siècle, Marguerite de Fumel fit réaliser des travaux de confort, transforma des ponts-levis en ponts dormants et aménagea une terrasse à l'emplacement de la fausse-braie ouest. Le château changea plusieurs fois de propriétaires, fut vendu comme bien national pendant la Révolution, puis acquis par la commune de Fumel en 1860. Des restaurations et réparations ont été réalisées à partir de 1868 par B. Cavailler, en 1876 par A. Gilles, et plus tard par l'architecte des Monuments historiques Paul Gout qui restaura le donjon entre 1882 et 1896 ; d'autres interventions eurent lieu à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, ainsi qu'une dé-restauration du donjon en 1956. La chronologie de la construction a été précisée par la campagne de fouilles et de relevés menée dès 1972 par D. Frugier et G. Séraphin. Le château est classé au titre des monuments historiques depuis la liste de 1862 et la chapelle a été classée séparément en 1963.

Liens externes