Période
4e quart XVIIIe siècle, 4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle
Patrimoine classé
Le colombier de l'ancien château de Brévannes (cad. AM 101) : inscription par arrêté du 25 janvier 1980 - L'ancien château de Brévannes en totalité, ainsi que ses douves ; l'allée perspective bordée de tilleuls ; les façades et toitures de l'orangerie ; les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments hospitaliers formant l'ancien quartier des Ménages et l'ancien quartier des Chroniques ; les façades et toitures des bâtiments suivants de l'hôpital Léon Bernard : pavillons Mary Poppins, Paul Barthez (sans l'extension INSERM) , Jean Monnet, Théophile Roussel et Félix Brun, loge de madame de Sévigné, logement et service des morts (cad. AM 121, 67) : inscription par arrêté du 3 septembre 2002
Origine et histoire du Château de Brévannes
L’ancien château de Brévannes, situé à Limeil-Brévannes (Val‑de‑Marne), occupe l’emplacement d’un fief attesté en 1394 et d’un château médiéval mentionné dès le début du XIVe siècle. Ce château médiéval comportait tours, douves et échauguettes et la demeure seigneuriale, telle qu’elle est représentée sur une gravure de 1705, comprenait trois corps de bâtiments en équerre, des douves et une cour avec fontaine fermée par une balustrade. Sous Louis XIV, les jardins ont été conçus par Le Nôtre. Vers 1786, Marc‑Henri Le Pileur fit démolir le vieux logis et fit édifier sur ce site une élégante bâtisse de style Louis XVI. Pour échapper à l’arrestation pendant la Révolution, il dut s’exiler et vendit ensuite la propriété. En 1803, Pierre‑Marie Muguet de Varange acquit le château ; il y fut maire de Limeil‑Brévannes et y fut inhumé après son décès. Le domaine fut occupé par les troupes autrichiennes en 1814. Il passa ensuite entre plusieurs mains : le banquier Jean‑Charles Clarmont, puis le philologue Philippe Sarchi, puis son fils et la veuve de celui‑ci, qui y demeura jusqu’en 1870, date à laquelle le site fut occupé par les troupes prussiennes. Restauré ensuite par le prince Achille Murat, il fut transmis au baron Hottinguer puis cédé à l’Assistance publique en 1883 pour être transformé en hospice et dispensaire pour personnes âgées. L’établissement fut progressivement agrandi : un quartier réservé aux ménages en 1886, un accueil pour malades chroniques en 1891, et, au début du XXe siècle, des bâtiments pour malades tuberculeux conçus par l’architecte Paul‑Louis Renaud ainsi qu’un pavillon destiné aux enfants malades, appelé Léon Bernard. Un sanatorium a également été construit, mentionné pendant la Première Guerre mondiale. L’orangerie fut aménagée en chapelle en 1940. L’ensemble constitue aujourd’hui le groupe hospitalier Émile‑Roux. Le pigeonnier a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques le 25 janvier 1980, et le château avec ses abords a été inscrit le 3 septembre 2002. Des représentations anciennes montrent l’ancien château en 1705 et une peinture du XIXe siècle restitue le nouveau château à l’époque des Sarchi.
