Château de Bruzac à Saint-Pierre-de-Côle en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Bruzac

  • 165 Bruzac 
  • 24800 Saint-Pierre-de-Côle
Château de Bruzac
Château de Bruzac
Château de Bruzac
Château de Bruzac
Château de Bruzac
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Château de Bruzac
Château de Bruzac
Château de Bruzac
Château de Bruzac
Château de Bruzac
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Château de Bruzac (ruines) : inscription par arrêté du 27 septembre 1948

Origine et histoire du Château de Bruzac

Le château de Bruzac, situé à Saint-Pierre-de-Côle (Dordogne, Nouvelle-Aquitaine), est aujourd’hui en ruines et comprend en fait deux anciens châteaux juxtaposés qui dominent la vallée de la Côle. Une chapelle gothique se trouve en dehors des remparts ; l’entrée principale s’ouvre à l’ouest, directement dans une tour flanquante du corps de logis. Le site est ouvert à la visite.

La présence seigneuriale à Bruzac est attestée dès 1040, lorsque Hélie Flamenc fait une donation à l’abbaye d’Uzerche avec sa femme Attiburge, sœur de l’évêque de Limoges. Son fils Guy apparaît ensuite comme donateur au monastère de Vigeois en 1112 et 1143. En 1243, Gui VI, vicomte de Limoges, reconnaît tenir de l’évêque d’Angoulême la moitié du château et de l’honneur de Bruzac. Vers 1244, à la suite d’un partage familial, le site est divisé entre frères Flamenc, ce qui explique la cohabitation de deux châteaux. En 1258 un litige oppose les vicomtes de Limoges et de Rochechouart pour la suzeraineté : Guy VI récupère le Bas-Bruzac, tandis qu’Aimery IX de Rochechouart conserve le Haut-Bruzac. À la fin du XIIIe siècle, le Bas-Bruzac échappe aux Flamenc et appartient alors à un certain Hélie de Neuville.

Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais occupent le site avant d’en être chassés en 1404–1405 par le seigneur d’Albret, connétable de France. En 1451, le vicomte de Limoges confirme que la terre de Haut-Bruzac relève de la vicomté de Rochechouart. Au XVIe siècle, le Bas-Bruzac change de mains : en 1547 Jean de Gontrand le cède à Geoffroy de la Marthonie ; en 1583 le futur Henri IV le remet à son conseiller Philippe Duplessis-Mornay, dépossédant la famille de La Marthonie, qui réapparaît comme propriétaire en 1667. Par alliance, le Bas-Bruzac passe ensuite à la famille du baron de Beynac, puis au comte de Bonneval en 1764, puis à la famille de Beaumont du Repaire ; Christophe Marie de Beaumont du Repaire épouse en 1773 Marie-Claude de Beynac, héritière de Marie de La Marthonie. Lors de la Révolution française, les propriétaires émigrent en 1793 : le château est abandonné et sert de carrière de pierre.

Le monument a été reconstruit en grande partie à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle. Il subit plusieurs sièges pendant les guerres de Religion, puis est démantelé par Richelieu ; à la Révolution l’édifice est déjà réduit à l’état de ruine. Pierre-Henri Ribault de Laugardière note que le Haut-Bruzac était occupé en 1602 par Jean de Marqueyssac, ce qui indique qu’il n’avait pas été détruit par les protestants ; faute de documents, il émet l’hypothèse d’un démantèlement pendant la Fronde (1651–1653), la région étant alors tenue par les troupes du prince de Condé, et indique que le site a servi de carrière après 1793.

Les ruines du château, comprenant notamment les vestiges du Bas- et du Haut-Bruzac, l’intérieur d’une tour et l’emplacement de l’ancien pont-levis, sont inscrites au titre des monuments historiques le 27 septembre 1948.

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