Origine et histoire
Le château dit de Buchillot aurait été bâti en 1730 pour la famille de Meulan par un architecte inconnu. Remanié au XIXe siècle par son propriétaire James de Rothschild, il faisait partie du domaine du château Rothschild. Propriété de la ville et classé monument historique, le bâtiment, alors vidé de son contenu, a fait l'objet d'une restauration extérieure et d'un réaménagement intérieur contemporains à partir de 2007, pour un montant supérieur à 2,7 millions d'euros couvrant le corps principal et les deux ailes. En mars 2007, Jean-Paul Belmondo, son frère Alain et sa sœur Muriel ont fait donation à la ville de l'ensemble des œuvres du sculpteur qu'ils possédaient : 259 sculptures, 444 médailles, près de 900 dessins ainsi que des carnets de croquis et des travaux préparatoires. Ces pièces, provisoirement conservées dans les réserves du musée des Années Trente, sont exposées sur environ 1 000 mètres carrés dans le château transformé en musée. Emmanuel Bréon, ancien conservateur du musée des Années Trente et spécialiste de l'œuvre de Paul Belmondo, est à l'origine de l'implantation du musée dans la ville, souhaitée par Jean-Paul Belmondo. L'ouverture au public a eu lieu lors des Journées européennes du patrimoine, le 18 septembre 2010, après plusieurs reports initialement prévus pour la fin 2008 puis pour la fin 2009/début 2010. Les architectes Karine Chartier et Thomas Corbasson ont imaginé un décor contemporain dominé par des laques noire et blanche. Le parcours d'exposition accueille notamment la célèbre Jeune fille en marche et une reconstitution de l'atelier du sculpteur pour mieux appréhender son univers. Le dispositif muséographique propose des visites tactiles pour les non-voyants, des épreuves en résine de bustes insérées dans des niches murales, ainsi que des espaces organisés autour de fenêtres, de doubles hauteurs, de couloirs surélevés et de percées au plafond, principalement dans des volumes blancs et épurés. Le château présente des vues sur cour et sur jardin et accueille également des expositions temporaires, comme celle de Philippe Desloubières intitulée Germinations (mai‑novembre 2018).
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