Origine et histoire
Le site, appelé Tourruol, a accueilli un premier château construit à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle. Il assurait la défense des habitants du promontoire et de la vallée jusqu'à Anglars. Au XIIIe siècle, il devint l'une des résidences des comtes de Rodez ; en 1274, Gui d'Estaing s'en dessaisit. Le château féodal fut démantelé en 1628 sur ordre du prince de Condé. Jean de Cambon, dernier capitaine, reçut en compensation le titre de seigneur de Cabrespines et obtint l'autorisation d'utiliser les pierres du Tourruol pour reconstruire la partie occidentale. Le château actuel date du deuxième quart du XVIIe siècle : un linteau porte la date de 1646, tandis que certaines sources mentionnent 1643 pour la campagne conduite par Jean de Cambon. Les différences d'appareil entre la tour et le bâtiment effondré suggèrent qu'une tour antérieure subsiste par sa base, prolongée par un mur d'enceinte qui servit de fondation à un corps de bâtiment reliant la tour à un second corps parallèle. L'ensemble s'organise autour d'une cour trapézoïdale dont le centre est occupé par un escalier à deux volées menant au premier étage. Au rez-de-chaussée, les boiseries sont de style Louis XIII. La demeure passa entre les mains de plusieurs familles et, à la fin du XVIIIe siècle, Philippe de Glandières réunit les bâtiments en une même propriété. Au début des années 2000, d'importants travaux de restauration ont été effectués : restitution d'une toiture sur le logis, ouverture de baies, restauration de l'escalier extérieur donnant sur la cour et réparation du four à pain.