Château de Calamane dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Calamane

  • Travers de Lorte
  • 46150 Calamane
Crédit photo : Kevin POUGET - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Château : inscription par arrêté du 29 mars 1929

Origine et histoire du Château de Calamane

Le château de Calamane, situé sur la commune de Calamane dans le Lot, doit son état le plus ancien à la fin du XVe siècle. Il présente un corps de logis quadrangulaire et repose sur de vastes caves voûtées. La façade nord est flanquée de deux grosses tours cylindriques, désormais arasées à la Révolution, tandis que la façade sud est animée par une tour polygonale de la Renaissance, hexagonale, qui abrite un escalier à vis. Des traces de mâchicoulis témoignent de ses anciens dispositifs défensifs. La porte d’entrée et la baie qui la surmonte sont encadrées de pilastres à pinacles et décorées de choux ; l’intérieur conserve des cheminées et un plafond « à la française ». L’aile de communs pourrait dater du XVIIe siècle et la grange est antérieure à 1832. Une cheminée a été démontée et remontée au château de Giverzac en Dordogne. Aucun élément antérieur au XVe siècle n’a été reconnu.

Les premiers seigneurs connus de Calamane sont les Béral ou Béraldy, grande famille de banquiers cadurciens. Par le mariage de Delphine de Béraldy avec Raymond de Durfort — selon les sources avant 1311 ou vers 1328 — la seigneurie passe alors à la famille de Durfort, originaire de l’Agenais. Raymond resta fidèle au roi de France, tandis que son petit-fils Raymond-Bernard de Durfort combattit plus tard aux côtés du roi d’Angleterre, participa à la prise du château de Mercuès en 1426 et mena ensuite des opérations de pillage dans la région ; il contracta une seconde union avec Marguerite de Cazeton, qui lui apporta de nombreuses seigneuries, et obtint en 1336 le titre de chevalier et rendit hommage à l’évêque de Cahors pour Boissières et Calamane. Au XVIIe siècle, la seigneurie revient aux de Losse, avant de passer aux Pouzargues puis, au XVIIIe siècle, aux Laroche (figurant sous les noms Laroche-Chambert ou Laroche-Lambert dans les sources). Jean-Gaspard (ou Jean-Gaspard/Jean-Gaspart selon les mentions) de Laroche-Lambert émigre au début de la Révolution ; ses biens sont confisqués, vendus aux enchères et les tours du château sont arasées. Il est guillotiné en 1794, et sa veuve rachète le château en 1796. En 1862, Basile Albert acquiert la propriété ; il est l’ancêtre du propriétaire actuel. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 29 mars 1929.

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