Origine et histoire du Château de Calmels
Le château de Calmel, parfois appelé château des Calmels, est situé à Lacaune, dans le Tarn. Il repose sur un édifice médiéval et a été reconstruit au XIXe siècle par la famille de Naurois. À l'origine, le site était un château-fort bâti au cours du Moyen Âge central. Au XVIe siècle, il fut remplacé par un nouveau bâtiment servant de résidence de chasse à la famille de Calmels ; c'est aussi à cette époque qu'a été édifiée la tour-silo, conçue comme manège pour le dressage des chevaux. La tour-silo de Calmels, située à l'écart du domaine, est classée au titre des monuments historiques et sert aujourd'hui de salle de réception liée au château. La famille Jacobé, dite de Naurois, s'installe dans le Tarn après 1797 ; Gabriel-Paulin Jacobé de Naurois hérite du château par son mariage avec Marie-Louise de Cluzel, dernière héritière des Calmels, et fait reconstruire l'édifice au XIXe siècle. Son fils Ludovic de Naurois conserve le domaine jusqu'à la Première Guerre mondiale mais doit ensuite le vendre ; au début des années 1940, Étienne de Naurois le remet dans son patrimoine et l'utilise comme résidence d'été. La commune de Lacaune acquiert le château en 1972 ; il abrite aujourd'hui l'école de musique, des bureaux de la Chambre d'agriculture, une salle de réception municipale et sert également de gîte. L'édifice présente un plan en T de style gothique avec une maçonnerie enduite. L'angle sud-est du logis est orné d'une tour du XVIe siècle, anciennement pourvue de créneaux et désormais coiffée d'un toit conique, qui comporte des ouvertures en arc en accolade. Un pavillon plus récent sur deux étages vient compléter cette tour. La façade sud du logis comprend cinq travées et un étage sous combles pourvu de chiens-assis, tandis que le second corps de bâtiment, perpendiculaire à l'ouest, présente des fenêtres à meneaux. Dans le parc se trouve un arboretum planté de hêtres, noyers communs, pins Weymouth, marronniers d'Inde, mélèzes du Japon et séquoias géants. Des croisées d'angle à meneaux du XVe siècle, superposées et décorées de colonnettes et de gables, proviennent du premier étage d'une maison Renaissance disparue, située à l'angle des rues Antoine-Cambon et de l'Esplanade. Ces fenêtres ont été déposées en 1938 pour assurer leur conservation, données à la municipalité puis offertes au château de Calmel ; elles sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 13 juillet 1927 et sont aujourd'hui entreposées dans le parc du château.
